Toutes les tentatives étaient vouées à l'échec grâce à un dispositif sécuritaire étudié qui a découragé les criminels. Constantine a frôlé l'apocalypse le 26 du mois écoulé, la tentative d'un attentat-suicide fort heureusement déjoué a failli plonger la ville dans le chaos, mais grâce à la vigilance d'un policier, le pire a été évité puisqu'il a réussi à neutraliser le kamikaze en un temps record. Ce héros pour lequel le Dgsn fera certainement le déplacement aujourd'hui, puisqu'on annonce la visite de Abdelghani Hamel, a sauvé des dizaines de vie. La ville est encore sous le choc et l'incompréhension. La population s'interroge sur l'identité des commanditaires au moment où des informations non encore confirmées avancent que le kamikaze est une jeune recrue qui serait âgée entre 23 et 25 ans. Mais il est trop tôt pour confirmer ces informations, seuls les résultats du test ADN auxquels on a procédé pourront déterminer l'identité du criminel. Le Dgsn pourrait être en mesure de donner une réponse affirmative lors de sa visite où on prévoit également l'inauguration de certaines infrastructures de police. Un autre nom a été avancé, mais peu probable, il s'agit de Messahel Youcef alias Zoubeïr présenté comme étant atteint d'une maladie grave et condamné, et qui se serait porté candidat pour un attentat kamikaze. Cependant c'est la science qui dira son dernier mot. La menace d'un attentat à la bombe ou d'un attentat-suicide n'a jamais été écartée et les services de sécurité avaient averti sur cette éventualité, depuis que Constantine a été élue «capitale de la culture arabe». Des renseignements faisaient état d'une menace terroriste, d'où la mobilisation continue des forces de sécurité. Toutes les tentatives étaient vouées à l'échec grâce à un dispositif sécuritaire étudié et une stratégie de pointe qui a découragé les criminels jusqu'à octobre 2016 où un policier a été assassiné alors qu'il profitait de sa pause pour diner dans un restaurant à Ziadia. Aussi bien les forces de police, de la Gendarmerie nationale que l'ANP avaient coordonné leurs efforts pour faire face à cette menace omniprésente. Constantine reste une ville très ciblée. De par son poids politique, son caractère touristique et sa position géographique, la ville de Constantine possède un poids historique d'où son importance pour les terroristes qui oeuvrent à attirer l'opinion internationale par un coup d'éclat médiatique. En 2015, l'année de la manifestation de «Constantine capitale de la culture arabe», les forces de sécurité avaient réussi à avorter plusieurs attentats comme nous l'avons rapporté dans des éditions précédentes. Il s'agissait d'une alerte à la bombe. A l'origine de ce projet dévastateur, le présumé chef de Daesh, Abou Hammam, de son vrai nom Laouira Noureddine, à la tête de Katibet Al Ghoraba qui a fait allégeance à l'Etat islamique en 2015. Les investigations liées au renseignement opérationnel lancées par les forces de sécurité, tous corps confondus aboutissent, sur un projet d'attentat dans la ville des Ponts. Un attentat kamikaze même d'où l'alerte lancée depuis ce jour. D'importantes mesures ont été prises avec une forte coordination entre tous les services de sécurité. à la tête de cette même katiba, le sinistre Boudraâ alias Abou Mossaâb avait projeté plusieurs attaques, notamment contre les infrastructures nouvellement inaugurées, à l'image de la grande salle de spectacles, sise cité Zouaghi, le Transrhummel, appelé aussi pont de l'indépendance ou encore l'hôtel Marriott. La maîtrise du renseignement et l'efficacité des forces de sécurité ont permis d'éviter le pire pour la ville. Katibet Al Ghoraba est considérée comme étant la nouvelle branche du groupe terroriste Daesh en Algérie. Son ex-émir, Mossaâb, de son vrai nom Boudraâ, a été arrêté en novembre 2015 dans une opération spéciale à Azzaba dans la wilaya de Skikda. Dans un enregistrement vidéo diffusé en juillet 2015, il avait fait allégeance à Daesh. Laouira, alias Abou Hammam, sera élu à sa place. Agé de 40 ans, il est originaire du Faubourg, un quartier populaire de Constantine. Il avait rejoint Al Qaïda au Maghreb islamique en 2008. Les forces de sécurité ont déclenché des opération de ratissage, mais également une enquête sur la trace des commanditaires.