La facture d'importation des véhicules de tourisme s'est établie à 1,292 milliard de dollars en 2016 contre 2,038 milliards de dollars en 2015. Le contingent quantitatif des importations de véhicule fixé par le gouvernement pour l'année 2017 à 98 374 unités dans le cadre des licences d'importation pourrait être réduit de moitié, d'après les déclarations de Abdelmadjid Tebboune ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville également ministre du Commerce par intérim. Selon ce dernier, les importations de véhicules devraient osciller entre 40.000 et 50.000 unités, et ce, après l'entrée en production de différents ateliers de montage de voitures de plusieurs marques dont Renault, Hunday, Iveco, Volkswagen: «Il est probable que le nombre de voitures à importer en 2017 varierait entre 40.000 et 50.000 voitures», a-t-il déclaré. Cette décision devrait être prise lors de la prochaine réunion qui sera présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour réduire la facture des importations de véhicules, mais aussi d'autres produits soumis aux licences d'importation au titre de l'exercice 2017. La facture d'importation des véhicules de tourisme s'est établie à 1,292 milliard de dollars en 2016 contre 2,038 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 36,61%, selon un bilan des douanes. Quant aux véhicules de transport de personnes et de marchandises (classés en biens d'équipement), leur facture d'importation s'est chiffrée à 782,36 millions de dollars contre 1,5 milliard de dollars en 2015, en recul de 48%. Concernant les parties et accessoires des véhicules automobiles classés en biens de consommation non alimentaires, à l'instar des véhicules de tourisme, leur facture d'importation a atteint 393,96 millions de dollars contre 394,86 millions de dollars en 2015, soit une légère baisse de 0,23%. Parallèlement à l'octroi des licences d'importation, attribuées en mai dernier à 40 concessionnaires sur 80 postulants, le gouvernement a exigé des concessionnaires d'engager des investissements dans le secteur des véhicules et les filières industrielles annexes et ne pas se contenter seulement des importations. L'implantation des unités de montage et de fabrication de véhicules en Algérie permettra à la fois de booster le marché de l'emploi et de participer au remplissage des caisses de l'Etat à travers l'impôt. Se contenter seulement de l'importation des produits finis n'apporte aucune valeur à l'économie nationale à la recherche de diversifications. Enfin, l'Algérie compte rompre avec cette politique des importations de produits inutiles. Elle juge aujourd'hui urgent de multiplier les initiatives pour le renforcement et la modernisation du tissu industriel national, et d'attirer les leaders du marché mondial de l'automobile pour investir en Algérie et de participer à la relance de la machine économique nationale en panne. Pour remédier à cette situation, les pouvoirs publics ont procédé à la limitation des importations aux produits non fabriqués en Algérie et fixent de nouvelles conditions permettant la relance, la protection de la production nationale et la consommation nationale, deux facteurs importants pour la croissance économique.