A l'occasion de la célébration du 59e anniversaire de l'indépendance de la Syrie, l'Algérie réitère sa solidarité envers ce pays pour le recouvrement de ses territoires spoliés par l'Etat hébreu. Dans un message adressé au président syrien, M.Bachar El Assad, le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika, rappellera la «volonté de l'Algérie d'oeuvrer de concert avec la Syrie au renforcement des liens de fraternité et de coopération liant les deux pays et les deux peuples». Il faut noter que l'Algérie est peut-être l'un des rares pays arabes à ne pas tergiverser sur la question de la Syrie, menacée autant par les Américains que par Israël. L'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri, a servi de prélude à un véritable lynchage politico-médiatique d'un pays qui, pourtant, n'a pas hésité un instant à porter secours à son voisin libanais, qui était le théâtre de l'une des plus graves guerres civiles qu'a connues le monde contemporain. Tout le bruit entretenu autour de la Syrie vise réellement, d'après l'ambassadeur de la Syrie à Alger, M.Aïssa Derouiche, dans un entretien accordé à notre journal, trois objectifs principaux, à savoir «contrôler le pétrole du Moyen-Orient», «protéger Israël» et «lutter contre le terrorisme islamiste». Ainsi, depuis la chute du bloc soviétique, les USA, superpuissance militaire, semblent mener la barque du monde et font la pluie et le beau temps, au gré de leurs intérêts partout à travers la planète. Les menaces, qui pèsent sur la Syrie, sont très sérieuses car ce pays, avec l'Iran, sont peut-être les seuls qui représentent concrètement une menace sur Israël aux yeux des Américains. La Syrie est consciente et a salué, à maintes reprises, les démarches diplomatiques de l'Algérie en faveur du règlement des tensions apparues dans la région. Le Sommet de la Ligue arabe, qui s'est déroulé à Alger les 22 et 23 mars écoulé, s'est penché, faut-il également le rappeler, longuement sur les menaces qui pèsent sur la Syrie, qui n'a de cesse d'appeler les Arabes à l'unisson pour faire face à la nouvelle donne et survivre dans ce climat très hostile. En tout état de cause, la position de l'Algérie, qui a toujours appelé au dialogue pour le règlement de tous les conflits, n'a pas changé d'un iota.