Depuis que l'Algérie a mis en place la loi de finances 2017, elle n'arrête pas de recevoir de bons points de la part du Fonds monétaire international. Une mission du FMI va séjourner à Alger du 7 au 20 mars pour mener ses consultations annuelles sur l'économie algérienne, a appris l'APS jeudi auprès du chef de mission du FMI pour l'Algérie, Jean-François Dauphin. Cette mission, précise la même source, rentre dans le cadre des consultations menées au titre de l'article IV des statuts du Fonds monétaire international. «Elle va discuter avec les autorités algériennes de la situation économique et des politiques économiques mises en oeuvre pour doper la croissance, a-t-on fait savoir.Il est à rappeler néanmoins que le FMI est plutôt optimiste quant à l'avenir immédiat de l'Algérie, contrairement aux prévisions qu'il a faites l'année dernière où il a prévu des perspectives très sombres pour l'économie algérienne. En effet, cette institution financière internationale a situé, en janvier dernier, les prévisions de croissance pour l'Algérie à 3,6% en 2016 et à 2,9% en 2017, en anticipant une reprise à partir de 2021 à 3,4%. Le FMI a également gardé ses prévisions pour l'inflation en Algérie inchangées en 2016 à 5,9% contre 4,4% en 2015 et prévoit un taux de 4,8% en 2017. Pour ce qui est du solde du compte courant, il a représenté, selon cet organisme, -15,1% du PIB en 2016 et devrait baisser à -13,7% du PIB en 2017 et maintenir la même tendance baissière jusqu'à 2021 à -6,3% du Pib. Le FMI a souligné par ailleurs que l'Algérie avait figuré parmi les pays émergents et en développement qui ont «réussi à maintenir une position nette extérieure positive grâce à son très faible endettement extérieur».Il a aussi relevé que l'économie algérienne avait la possibilité de mener l'ajustement au choc des prix de pétrole qui jusqu-ici «n'a eu qu'un effet limité» sur la croissance économique. Pour rappel, cet optimisme, le FMI a déjà eu à l'exprimer au sujet de l'Algérie. Notamment ces derniers temps, suite à l'adoption de la loi de finances 2017. «L'Algérie constitue un bon exemple. La loi de finances de 2017 prévoit un cadre à moyen terme qui fixe des objectifs de recettes et de dépenses pour les trois exercices à venir», a déclaré Christine Lagarde début février à Dubai.