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Ce qui va changer
A J-58 DES ELECTIONS LEGISLATIVES
Publié dans L'Expression le 07 - 03 - 2017

Des choix «difficiles» entre des dizaines de prétendants
Les acteurs politiques consentent à la nécessité d'en finir avec la politique de la chaise vide.
Deux mois séparent l'Algérie du 5e scrutin législatif pluraliste depuis l'indépendance. L'ambiance générale ne laisse pas encore transparaître la tension qui mine de nombreuses formations politiques. Les choix «difficiles» entre des dizaines de prétendants pour chaque liste des grands partis ne seront pas sans remous. De plus, la course harassante aux signatures des petits partis et des candidats libres, laissera des traces chez ces derniers, tellement l'opération est fatigante, disent-ils. Un véritable parcours du combattant. Ce sont là les premiers enseignements à tirer d'un scrutin pas comme les autres. Et pour cause, ces élections législatives diffèrent des précédentes sur bien des aspects. Il faut dire, à ce propos, que «la course aux signatures» s'est imposée comme une étape incontournable pour l'ensemble des petits partis et des Indépendants, en raison de l'exigence du taux minimal de 4%. Ainsi, la pratique de «l'achat» ou la «location» des sceaux des pseudo-partis, étant proscrite, tous ceux qui aspiraient à concourir pour les postes de députés ont dû descendre, un à un, dans l'arène. Il s'agissait de convaincre 200 citoyens-électeurs pour chaque siège brigué. Mais les mauvaises langues parlent tout de même d'un business fait de rabatteurs, de réseaux et de «vendeurs» de signatures. Il faut dire que pareilles «dérives» ont peut-être existé, mais aucune arrestation n'est venue confirmer ce qui se rapportait sur un trafic qui aurait «fleuri» le temps de la campagne de collecte des signatures. Cela dit, si elle a existé, cette pratique autant «commerciale» que moralement frauduleuse, relève désormais du passé. Il est impossible aujourd'hui d'en délimiter l'ampleur, même si l'on peut affirmer sans trop de risque de se tromper que le phénomène est sans doute moins nocif que celui des pseudo-partis.
Sorties de ces circonstances, les législatives du 4 mai prochain ont toutes les signes de l'historicité, au sens où c'est bien la première fois, depuis l'ouverture démocratique, que l'écrasante majorité des partis et des personnalités politiques accorde du crédit à l'acte électoral. Les partisans de la participation sont plus que majoritaires. Chaque formation politique justifie, à sa manière, sa décision de prendre part au scrutin, mais l'important c'est que les acteurs politiques consentent à la nécessité d'en finir avec la politique de la chaise vide. Les partis de l'opposition ont donc compris que la seule manière de se faire entendre des Algériens est de contribuer à l'édification d'institutions démocratiques. Il semble que les expériences de rassemblement en dehors des institutions de la République, dans une tentative de peser sur le pouvoir, n'ait rien donné. Les personnalités de l'opposition ont admis que si les Algériens sont en majorité abstentionnistes, ce n'est pas dans le but d'isoler ou de renverser le système, mais tout simplement parce qu'ils ne se retrouvent pas dans le discours dominant. Mais il n'est pas question pour les citoyens de remettre en cause radicalement ledit système. Aussi, le mieux est de proposer des alternatives aux électeurs qui pourraient être amenés à jouer le jeu du vote.
Il faut dire que le nouveau positionnement de l'opposition est aussi mu par la nouvelle Constitution qui ouvre justement le système et donne une grande marge de manoeuvre à toutes les obédiences politiques. Le savant dosage constitutionnel a donc donné d'excellents résultats et seul le parti de Ali Benflis, Talaïou El Houryate, se retrouve en dehors du cercle démocratique. La présence de l'ensemble des acteurs dans ces élections devrait donc booster le taux de participation des électeurs, en raison tout simplement des appels au boycott qui seront quasi nuls.
Cela dit, le climat politique de la pré-campagne n'a pas été épargné par les polémiques sur l'influence de l'argent sur les législatives. Des noms ont circulé ici et là, des critiques formulées à l'endroit des partis au pouvoir, des suspicions ont été nourries autour de certaines personnes, au point où les patrons du FLN et du RND sont montés au créneau pour dire qu'il y a aussi de l'argent propre en Algérie. Mais cela n'a pas apaisé la polémique qui peut éventuellement repartir de plus belle à l'annonce officielle des listes de candidatures des partis politiques. Mais ce qui différencie ce scrutin par rapport aux précédents, c'est le fait que le tabou de l'argent sale est tombé et les candidats devront, d'une manière ou d'une autre, montrer patte blanche. Il est évident que l'argent sale trouvera toujours un chemin à l'hémicycle, mais pour la prochaine législature les dénonciations ne manqueront pas. Les langues sont bel et bien déliées.
Ces législatives sont uniques aussi en raison de la constitutionnalisation du procédé de surveillance. Désormais, tous les scrutins seront contrôlés par une Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), qui fait son baptême du feu. De la perspicacité de ses membres dépend la crédibilité du tournant démocratique de l'Algérie. Au lendemain du 4 mai prochain, on saura si la Hiise sera le mécanisme idoine pour l'émancipation démocratique du pays ou bien un boulet constitutionnel et budgétivore. Le pari est difficile, mais l'enjeu est formidable.
L'autre spécificité du scrutin du 4 mai est l'entrée en lice de médias lourds privés. L'élargissement du paysage audiovisuel est un véritable défi pour l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav). Presque aussi stratégique que la Hiise, l'Arav aura la lourde mission de veiller à l'équité de la campagne électorale. Ce n'est pas gagné d'avance, raison de plus pour que l'Etat mette tout son poids dans le respect des temps d'antenne pour chaque parti.
Enfin, il faut bien se rendre à l'évidence que les législatives qui se tiennent dans un contexte économique difficile, avec un climat régional pesant, partent avec quelques avantages et il ne tient qu'aux acteurs économiques et à l'administration d'en faire une réelle fête de la démocratie en Algérie.


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