La petite station balnéaire andalouse s'apprête à accueillir près de 3500 athlètes. «Je peux vous dire qu'Almeria est prête à accueillir les Jeux méditerranéens», c'est ainsi que s'est exprimé M.Juan Mejino, président du comité d'organisation des 15es Jeux méditerranéens qui auront lieu du 24 juin au 3 juillet dans cette petite ville balnéaire espagnole, située à l'extrême sud de l'Andalousie. Le responsable espagnol intervenait lors d'une conférence de presse qu'il a animée, lundi après-midi, au siège du COA. Il ne s'était pas déplacé seul à Alger puisque accompagné du président du Comité olympique espagnol, M.Jose Etchevaria, du maire d'Almeria, M. Luis Rodriguez et du directeur général des jeux, M.Anio Vicente. Près de 3 500 athlètes représentant les 21 pays membres du Comité international des Jeux méditerranéens (dont le président est l'Algérien Amar Adadi) vont donc prendre part à ces joutes qui concerneront 24 disciplines sportives. Le tout pendant 10 jours soit moins que les jeux précédents mais avec des nouveautés par rapport aux jeux de Tunis en 2001. On y découvrira, par exemple, la pétanque chez les messieurs et chez les dames, la gymnastique rythmique ainsi qu'une épreuve de demi-marathon qui remplacera le marathon classique. Pour préparer ces jeux, les Espagnols ont vu les choses en grand et investi énormément pour leur réussite. A ce titre, pour l'hébergement des athlètes et de leurs accompagnateurs, ils ont construit un village olympique. C'est la première fois dans l'histoire des Jeux méditerranéens qu'un pays prévoit la construction d'une telle infrastructure. Il s'agit d'une cité qui s'étale sur 260 hectares et comprenant quelque 4000 appartements dont 1500 environ seront pris pour les jeux. Dans ce village qui consiste en un alignement de bâtiments sur deux niveaux, on trouvera toutes les commodités pour que le séjour des sportifs se déroule sans anicroche (restaurants, café, discothèque, salles de jeux, cybercafé, salles de soin, salle d'entraînement, etc.). pour le côté compétitions, le noyau central sera constitué par le stade de la Méditerranée, de quelque 15.000 places assises, entièrement couvert et qui sera consacré aux cérémonies d'ouverture et de clôture des jeux ainsi qu'aux épreuves d'athlétisme. En dehors de cela, Almeria dispose d'un centre nautique ainsi que de plusieurs salles omnisports. Le siège principal se situera à Almeria et il y aura six sous-sièges d'organisation en relation directe avec chaque aire de compétition dont certaines se situeront à une trentaine de kilomètres de la ville, alors que pour les trois épreuves de l'aviron et du canoë kayak, le site est situé à 90 kilomètres au nord d'Almeria. La plupart de ces installations ont déjà été testées, Almeria ayant abrité un tournoi international de basket-ball, un autre de handball, le championnat d'Espagne d'athlétisme, un tournoi international d'escrime, le match de Coupe du monde de football Espagne-St Morin, une compétition de tennis en coupe Davis, etc... Toutes ces installations sont maintenant prêtes à accueillir les Jeux méditerranéens. Des jeux pour lesquels le côté organisationnel a demandé un investissement de près de 40 millions d'euros émanant de 60% de sponsors et 40% de subventions publiques. Pour ce qui est des infrastructures, ce sont les différentes institutions du pays et de la région de l'Andalousie qui sont intervenues à hauteur de 100 millions d'euros pour la réalisation et la restauration des sites des compétitions. Le reste, c'est-à-dire la construction et la rénovation d'hôtels (il y en a 5 qui sont flambant neufs) et la construction du village olympique, des privés se sont associés au projet dont le coût est estimé à près de 600 millions d'euros. En outre, pour promouvoir les jeux, des organisateurs ont fait appel à des parrains parmi lesquels Zineddine Zidane, dont on n'oubliera pas qu'il a participé avec l'équipe de France olympique aux Jeux méditerranéens du Languedoc-Roussillon en 1993. Les organisateurs assurent avoir reçu la confirmation de participation de tous les pays membres du CIJM. «Il ne reste que le Liban mais il ne devrait pas tarder à le faire», ont-ils dit. En outre, ils s'attendent à des jeux de qualité, «car les pays que nous avons visités nous ont assuré de l'envoi de leurs meilleurs athlètes. En tout cas, l'Espagne le fera car il faut qu'elle remporte cette première place qui lui a toujours échappé». Sur la question de la lutte contre le dopage, il nous a été dit que les contrôles se feront selon les règles édictées par le CIO. «Nous serons stricts et sévères. Il y aura des contrôles sur les sites de compétitions et même dans le village olympique». Signalons qu'en marge de cette conférence de presse, nous avons pu rencontrer le président du CIJM, M.Amar Adadi qui nous a confirmé que la question de l'intégration de la Palestine et d'Israël dans les jeux n'était pas à l'ordre du jour. «On n'en parlera pas lors du prochain congrès d'Almeria». Il a ajouté que ces deux pays ont émis le voeu par écrit d'être pris en compte comme l'a fait la Macédoine et le Portugal qui veut rentrer dans l'espace méditerranéen.