L'appel d'offres qui devait être lancé au mois de janvier n'interviendra finalement qu'en mars, il soulève du coup certaines interrogations. Le coup de starter de cette ambitieuse entreprise a été donné au pays de l'Oncle Sam. L'opportunité a été donnée par le Forum international consacré au développement de l'investissement dans le secteur énergétique en Afrique qui s'est tenu à Washington. La Compagnie de l'engineering, de l'électricité et du gaz (Ceeg), une filiale du groupe Sonelgaz, a présenté le projet solaire photovoltaïque de 4050 MW que l'Algérie compte mettre en oeuvre. «Le projet a été présenté par les organisateurs du forum comme l'un des plus importants en Afrique, devant contribuer à la transition énergétique du continent où la ruée vers le renouvelable se poursuit impulsée par la baisse des coûts de cette industrie», rapporte une dépêche de l'APS datée du 10 mars. Quel est son but? «L'objectif étant d'asseoir une base industrielle dans le domaine du photovoltaïque», a assuré le P-DG de la Compagnie de l'engineering, de l'électricité et du gaz, Mohamed Arkab. L'appel d'offres qui devait être lancé au mois de janvier n'interviendra finalement qu'en mars, il soulève du coup certaines interrogations. Reposant sur la règle des 51/49% on sait d'ores et déjà que la compagnie nationale des hydrocarbures se taillera la part du lion. Sonatrach participera au projet énergétique par une prise de participation de 40% dans chaque société de projet, alors que Sonelgaz et les entreprises publiques et privées nationales prendront 11% nous indique-t-on. Que signifie cette répartition prématurée? La question s'impose. Les initiateurs de cette oeuvre gigantesque ne s'interrogent point et fixent les règles du «jeu». Ils vont droit au but et mettent en exergue les retombées positives de cet énorme chantier sur le développement du pays. «Scindé en trois lots de 1350 MW chacun, il comprend deux parties, énergétique et industrielle, et prévoit la construction de plusieurs centrales dans les Hauts-Plateaux et le Sud du pays où le potentiel solaire est important. Les centrales solaires seront implantées dans plusieurs wilayas comme Béchar, El Oued, Ouargla, Biskra, Djelfa et M'sila», a indiqué le patron de la Ceeg. L'entrée en service de cet ambitieux projet va aider à réduire sensiblement la consommation du gaz, utilisé dans la production d'électricité en Algérie précise-t-on. «A la Sonelgaz, nous sommes en train de travailler pour réduire la consommation de gaz, en privilégiant également les centrales à cycle combiné», a indiqué le P-DG de la compagnie de l'engineering, de l'électricité et du gaz. Le décret exécutif qui permettra de définir le cadre légal et réglementaire de cette entreprise d'envergure a été finalisé par le ministère de l'Energie. «Au stade actuel, le décret suit le processus de publication (de l'appel d'offres, ndlr)», a fait savoir la directrice de développement et moyens de production de la filiale du groupe Sonelgaz, Ouidad Hamrour. Un passage obligé pour que l'Algérie se mette...au vert.