Luis Suarez peut se tenir la tête. Après le match fou contre le PSG, le FC Barcelone a chuté 2-1 en Liga face à La Corogne... Rude contrecoup pour le FC Barcelone: après l'exploit européen face au Paris SG, les héros barcelonais ont chuté dimanche face à La Corogne (2-1) en Championnat d'Espagne et cédé leur première place au Real Madrid, encore sauvé par Sergio Ramos face au Betis (2-1). Pas facile de retrouver le quotidien après les sommets de la Ligue des champions... Le Barça comme le Real ont peiné lors de la 27e journée de Liga, mais l'équipe de Zinédine Zidane (1re, 62 pts, un match de moins) a pu compter sur un nouveau but providentiel de Ramos pour dépasser au classement l'adversaire barcelonais (2e, 60 pts). A l'heure d'aborder la dernière ligne droite de la saison, la lutte pour le titre s'annonce acharnée entre les deux grands d'Espagne, qualifiés au forceps cette semaine pour les quarts de finale de la C1. «Nous allons toujours être sous pression. Et ce n'est pas fini, tout ça est encore très long, nous le savons», a prévenu Zidane en conférence de presse. Peut-être que les efforts consentis en milieu de semaine ont laissé des traces: dimanche après-midi, le Barça a paru très émoussé, quatre jours seulement après sa renversante victoire contre les Parisiens (0-4, 6-1). L'équipe catalane, brouillonne, a encaissé des buts de Joselu (40e) et Alex Bergantiños (74e) sur deux corners successifs. Et l'égalisation entre-temps de Luis Suarez (46e) n'a pas suffi aux Catalans, brutalement ramenés à la réalité. «Le match précédent peut toujours influer sur le suivant. Un état d'euphorie est toujours meilleur que le pessimisme, mais nous connaissions la difficulté de ce match», a concédé Luis Enrique en conférence de presse. Cette défaite face au Deportivo est la première pour le club blaugrana en Liga depuis un revers en octobre à Vigo (4-3), déjà en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne. Sans Neymar, forfait (adducteurs), Lionel Messi aurait dû être la principale menace pour l'équipe blaugrana, mais l'Argentin était dans un mauvais jour. Et la «remuntada» (remontée, en catalan) n'a cette fois pas été possible. Cette défaite fait les affaires du Real Madrid, victorieux à domicile dans un stade Santiago-Bernabeu qui a observé une minute de silence en hommage à Raymond Kopa, mythe du football français et du Real, décédé la semaine dernière. Toutefois, rien n'a été facile dimanche soir pour l'équipe de Zidane. La faute à Keylor Navas: déjà critiqué ces dernières semaines, le gardien costaricien a signé un début de match catastrophique. A la 24e minute, Navas a relâché un ballon et lui a malencontreusement fait franchir la ligne de but (24e). En outre, juste avant cette bourde, Navas aurait dû être exclu pour avoir percuté en dehors de sa surface le milieu serbe Darko Brasanac (21e). La suite a été compliquée pour le gardien merengue, sifflé plusieurs fois par son propre public. Et cela pourrait accélérer la quête d'un nouveau gardien pour le Real l'été prochain...Heureusement pour Navas, Ronaldo a réussi à égaliser juste avant la pause. Laissé sans marquage dans la surface, le Portugais a placé une tête décroisée dans le petit filet (40e), soit son 19e but dans cette Liga. Et Navas s'est bien repris en fin de match sur plusieurs occasions brûlantes, recevant des applaudissements apaisés. «Ce match prouve qu'il a du caractère, de la personnalité, même s'il peut faire une erreur. Tout le monde en fait», l'a défendu Zidane. Pour le reste, au Real, c'est Ramos qui s'occupe de tout: spécialiste des buts décisifs, comme lors des finales de Ligues des champions 2014 et 2016 remportées par le Real, le capitaine madrilène a encore été providentiel en marquant de la tête sur corner (81e). Soit une semaine à trois buts pour le défenseur central, déjà double buteur mardi à Naples en Ligue des champions (3-1)... Sergio Ramos est le leader du Real, et le Real est leader de la Liga.