Le CLA emboîte le pas au Cnapest. Une semaine après le débrayage observé - dimanche 17 avril - par le Conseil national des enseignants du secondaire et du technique et dont le taux de suivi aurait dépassé les 80 %, à son tour, le Conseil des lycées d´Alger (CLA) enclenchera, lundi 25 avril, sa journée de grève. Celle-ci sera, selon le communiqué de ce syndicat, doublée d´un rassemblement dans la matinée du même jour, devant le ministère de l´Education à Alger où une délégation se chargera de transmettre la plate-forme des "huit points", au premier responsable de la tutelle. Ce dernier, rappelle-t-on, refuse, à ce jour, de reconnaître le mouvement protestataire. Le CLA, qui maintient ainsi le cap sur les principales revendications socioprofessionnelles dont il s´est fait l'auteur depuis sa création, entend à travers cette journée, protester contre "la campagne de répression" orchestrée par "le département de Benbouzid" et qui s´est traduite, note le communiqué, par "la multiplication des peines en pénal, les suspensions et mutations de ses représentants et ceux aussi affiliés au Cnapest". Le CLA accuse également la tutelle de «manipuler la quiétude des parents d´élèves à quelques mois seulement des examens de fin d´année». Ses responsables "exigent" des pouvoirs publics l´annulation immédiate des poursuites judiciaires, et appellent ces derniers à ouvrir le dialogue pour permettre la prise en charge "concrète" des desiderata mentionnés dans la plate-forme, à savoir le salaire net de 30.000 DA, l'intégration de la prime de rendement dans le salaire, le statut particulier pour l´enseignant, le respect du pouvoir pédagogique de celui ci... A l´approche donc des examens de fin d´année, la fièvre qui a, peu à peu, gagné le secteur de l´éducation n´est pas prête de s´estomper. Chacune des parties en conflit- le Cnapest, le CLA et le ministère de l´Education- campe sur ses positions donnant, de ce fait, l´air d´un éternel dialogue de sourds qui, de plus, n´arrange les intérêts de personne encore moins ceux des lycéens. La semaine précédente, le Cnapest avait réussi son tour de force en paralysant plus des deux tiers des lycées dont il se dit représentatif. Chacun des deux syndicats a justifié ce vent de radicalisation par les agissements "répressifs" de la tutelle à l´égard des enseignants protestataires.