Constat Selon les responsables du Conseil des lycées d?Alger, la grève observée, hier, par leurs militants dans les différents établissements scolaires de la capitale, a été massivement suivie. «Cette grève est une riposte contre les tentatives du ministère de l?Education nationale et de l?Académie d?Alger de déstabiliser le syndicat, de semer le désordre et de décapiter le mouvement. Nos rassemblements sont réprimés par la police, nos réunions dans les salles, nos conférences aussi. Notre seule arme aujourd?hui, c?est la grève», a lancé, d?emblée, le président du CLA, Redouane Osmane, lors d?une conférence de presse qu?il a animée, hier, au siège du Syndicat national des officiers de la marine marchande (Snommar). «Il y a une chasse féroce contre les dirigeants actifs du CLA. L?Académie d?Alger a bloqué le dialogue malgré nos appels successifs à sa reprise. Nous sommes disposés à négocier avec les gens qui nous font du mal, car nous croyons que c?est le seul moyen de régler nos différends», a-t-il ajouté en précisant que les autorités concernées n?ont pas «concrétisé les mesures des libertés syndicales contenues dans le procès-verbal du 22 avril 2004». Dans un communiqué rendu public, le CLA estime que «l?Académie d?Alger n?a pas pris conscience des conflits qui ont secoué les lycées d?Alger durant l?année 2003. Au lieu de proposer le dialogue et de ratifier l?accord signé avec les représentants des associations des lycées d?Alger, elle a choisi de hausser le ton avec une haine aveugle, après que le CLA eut demandé la reconsidération des enseignants et le respect de leur pouvoir pédagogique.» Les protestataires citent de nombreux cas qui ont provoqué la colère des travailleurs de l?éducation, entre autres, l?agression d?un enseignant du lycée Mohamed-Boudiaf, les menaces et avertissements proférés à l?encontre de certains professeurs, notamment ceux du lycée Emir-Abdelkader, le représentant du lycée Barberousse et les éducateurs du lycée de Oued Koreïch, l?envoi d?une commission «fausse» qui n?a aucune crédibilité et qui prétend être l?émissaire du ministre de l?Education, le non-paiement de la totalité des salaires des enseignants grévistes, même si ces derniers ont rattrapé les retards enregistrés dans les cours, les visites inopinées de certains inspecteurs dans quelques établissements secondaires pour neutraliser les représentants du CLA? «Devant cette situation insupportable qui a bloqué toutes les issues du dialogue, les délégués des lycées d?Alger ont décidé d?organiser un mouvement de protestation le 6 février 2005.» Les dirigeants du Conseil des lycées d?Alger ont, après la conférence de presse, animé un meeting au siège du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) pour évaluer le débrayage et préparer de nouvelles protestations, cette fois avec le soutien du Cnapest.