L'ouverture de ces assises a été faite par Abdelmalek Sellal Il a dans ce sens annoncé un rééchelonnement du remboursement des crédits contractés par les microentreprises en difficultés financières. Ce sont des milliers de jeunes entrepreneurs venus des quatre coins du pays qui ont débarqué hier, dès les premières heures de la journée, à l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration à Aïn Benian, (Alger). Ces jeunes et ces jeunes femmes étaient tous déterminés à assister au premier événement d'envergure qui était organisé et auquel ils venaient d'adhérer, à savoir la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (Fnje). Cette dernière, qui a organisé les premières Assises nationales sur les petites entreprises, n'a pas fait dans le détail. La Fnje, en recevant ni plus ni moins que le parrainage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Mieux encore, l'ouverture de ces assises a été faite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et les membres les plus influents de son gouvernement, à l'instar du ministre de la Communication, Hamid Grine, Iman Houda Feraoun, ministre de la Poste, des Technologies de l'information et de la communication (Mptic), le ministre des Finances Hadji Baba Ammi, le ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi... Seul absent de marque, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Il y avait aussi le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, ainsi que les chefs de toutes les organisations patronales du pays, à l'exemple du président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad. Pour dire l'importance qu'ont donnée les pouvoirs publics à cette rencontre qui pourrait être la base du renouveau de l'économie algérienne. Surtout que plus de 1 000 entrepreneurs représentant les 48 wilayas du pays étaient présents à cet évènement. Ils n'allaient pas être déçus de leur long déplacement puisque d'emblée, Sellal qui a été accueilli en «guest-star» a fait une annonce des plus importantes. Il leur a ni plus ni moins assuré que l'Etat continuera à les aider. «L'Etat continuera d'apporter son aide aux porteurs de projets et de renforcer les capacités des petites entreprises», a-t-il lancé sous l'ovation générale. «Nous allons prendre de nouvelles mesures pour tous les jeunes désirant investir dans des domaines producteurs qui couvrent les besoins du marché national», a-t-il assuré «Nous devons aller vers le bon sens: produire tout ce qui est importé ici en Algérie. La volonté du gouvernement est d'orienter les futures microentreprises vers la production pour couvrir nos besoins», a insisté le Premier ministre. Afin d'encourager ces jeunes entrepreneurs, Sellal a également annoncé un rééchelonnement du remboursement des crédits contractés par ces entreprises pour résoudre leurs problèmes en termes de liquidités. «Nous n'allons pas vous donner de l'argent, nous allons juste vous aider à rapporter de l'argent par vous-mêmes», a-t-il dit. Le chef de l'Exécutif a aussi restreint les domaines qui seront aidés par les autorités. Il parle des PME activant dans les «secteurs à haute valeur ajoutée ou ceux s'inscrivant dans la chaîne de valeur mondiale à l'instar des TIC, des services, de l'agriculture, de l'industrie mécanique et de l'agroalimentaire». 681 milliards de DA de crédits alloués à l'Ansej and co... Le Premier ministre s'est réjoui à ce propos du fait qu'«une orientation qualitative a été enregistrée vers les projets à caractère tertiaire et industriel après arrêt du financement des activités non productives», soulignant que le président Bouteflika «n'a de cesse appelé les jeunes à oeuvrer au développement et à la promotion de l'économie nationale». Juste au moment où le nom du président de la République a été cité, tous se sont levés comme un seul homme, pour lui offrir une «standing- ovation», avec applaudissements et youyous à la clé. Il n'en fallait pas plus pour un Sellal des grands jours pour y ajouter une couche. Le Premier ministre a affirmé en outre que «tout ce qui a été entrepris par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, également président du parti Front de Libération nationale, va dans le sens de l'édification nationale et la préservation de la paix et de la stabilité de l'Algérie», appelant ainsi les jeunes «à préserver cet acquis». Chauffés à blanc, ces jeunes entrepreneurs se sont de suite mis à scander le nom du président et celui de son Premier ministre. Sellal est revenu à la charge en affirmant que la totalité des crédits alloués, sous la présidence de Boutefilka, à travers différents mécanismes de soutien à l'emploi des jeunes, a atteint 681 milliards de DA. «La totalité des crédits alloués, à travers les différents mécanismes de soutien aux jeunes, a atteint quelque 681 milliards de DA», a-t-il déclaré, précisant que le remboursement de ces crédits s'effectue de manière régulière. «Les retards dans le remboursement des crédits ne représentent que 19%», a-t-il soutenu ajoutant que cette opération (de remboursement) se déroule selon les procédures bancaires conventionnelles. Dans ce sens, le Premier ministre a relevé que ce qui est colporté au sujet du non-remboursement de crédits n'est fait que «de rumeurs sans fondement et une insulte à des centaines de milliers d'Algériens qui travaillent et déploient des efforts pour gagner honnêtement leur vie». Il a attesté en outre que les mécanismes Ansej et Cnac ont permis de financer et de créer un grand nombre de PME ayant généré deux millions de postes d'emploi, faisant observer que plus de 190.000 microentreprises ont été créées par des jeunes diplômés de l'université, des centres de formation professionnelle. Les jeunes entrepreneurs fidèles à Bouteflika Peu avant le début de la rencontre, Sellal a visité une exposition des start-up spécialisées dans le domaine des technologies de l'information et de la communication et a entendu des exposés sur les réalisations des jeunes ainsi que leurs préoccupations, insistant sur la nécessité de l'investissement local et la génération d'emplois. A l'ouverture de ces assises, un film documentaire a été projeté sur les différentes étapes de la politique initiée par le président de la République en matière de prise en charge des jeunes et de leur promotion. A cette occasion, le président de la République a été décoré par la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs en reconnaissance de ses efforts consentis en direction de cette frange de la société. Il faut dire que cette fédération qui a vu le jour au mois de novembre dernier et qui renferme déjà des milliers d'adhérents, a juré «allégeance» au chef de l'Etat, ses portraits étaient accrochés sur toutes les façades de cette école. Les jeunes n'avaient que son nom à la bouche. Le président de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, Kheireddine Hamel, a d'ailleurs tenu à rendre un vibrant hommage au président Abdelaziz Bouteflika, qui dit-il, sans ses efforts les petites entreprises n'existeraient pas. Il indique dans ce sens que plus de 1,2 million d'entreprises ont été créées dans le cadre du renforcement de l'aide dont 368.000 entreprises dans le cadre de l'Agence nationale de soutien de l'emploi des jeunes (Ansej), près de 786.000 autres dans le cadre de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) et enfin, 139.000 entreprises au titre de la Caisse d'assurance chômage (Cnac). Il fait également remarquer que les projets de numérisation lancés par le gouvernement pour la modernisation et le développement de l'économie nationale incitent l'activité des start-up dans les domaines des technologies de l'information et de la communication.