L'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) a recouvré, en 2016 au niveau national, 76% du total des crédits octroyés pour la création de microentreprises. Le rééchelonnement du remboursement des crédits contractés par les micro-entreprises en difficultés financières se fera sous certaines conditions, vient d'indiquer le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, en marge des Assises nationales sur la microentreprise. «Il y aura des contacts qui seront lancés entre le jeune entrepreneur en difficulté et sa banque. Il va y avoir des études au cas par cas, mais l'opération (de rééchelonnement) se fera sous trois conditions», a expliqué le ministre. Il s'agit de la disponibilité des équipements financés par la banque, c'est-à-dire qu'ils ne soient pas vendus par l'entreprise, que le dossier ne soit pas transféré vers le Fonds de garantie des PME, et que le jeune entrepreneur engage réellement des efforts pour conforter son entreprise, précise Baba Ammi. Selon lui, ces difficultés de remboursement des crédits sont dues principalement à des lacunes dans la maîtrise de la gestion par ces jeunes entrepreneurs. Dans son allocution prononcée lors des Assises nationales sur la microentreprise, qui se tiennent encore aujourd'hui à Alger, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait annoncé le rééchelonnement du remboursement des crédits contractés par cette catégorie d'entreprises pour résoudre leurs problèmes de liquidités. «Nous n'allons pas vous donner de l'argent, nous allons juste vous aider à rapporter de l'argent par vous-mêmes», a-t-il dit. Il a fait savoir que la totalité des crédits alloués, à travers les différents mécanismes de soutien aux jeunes, avait atteint quelque 681 milliards de DA soulignant que les retards dans le remboursement des crédits ne représentait que 19%. Selon le directeur général du dispositif Ansej, Mourad Zelmati, l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) a recouvré, en 2016 au niveau national, 76% du total des crédits octroyés pour la création de microentreprises. Selon ce même responsable «l'opération (d'octroi de crédits) se poursuit» bien que le reste des souscripteurs au dispositif n'ait pas encore remboursé ses créances. A en croire Zelmati, les sommes recouvrées ont permis de financer, l'an dernier, 55% des nouveaux projets d'investissement. Un taux qui sera augmenté incessamment afin d'assurer à l'Ansej une autonomie financière qui la prémunira de recourir au Trésor public. D'après la même source, l'on relève une baisse du nombre de projets financés et ce en raison de la tendance de l'Ansej à exiger qualité et compétence professionnelle de la part des postulants, et ce en parallèle au gel du financement de quelques activités non porteuses. L'Ansej procède, avant l'agrément d'un projet, à une étude technique de faisabilité prenant en considération la satisfaction des exigences, la saturation du marché, le savoir-faire du demandeur et le domaine d'investissement. Les jeunes universitaires et les diplômés des centres de formation représentent 82% des bénéficiaires en 2016, a-t-il relevé.