Madrid déclare «se conformer, actes à l'appui», au verdict de la CJUE, selon la même source. L'Espagne a donné les gages de sa volonté de se conformer pleinement à l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (Cjue) du 21 décembre dernier qui exclut définitivement le territoire du Sahara occidental du champ d'application des Accords d'association et de libéralisation conclus entre l'UE et le Maroc, selon des médias espagnols. Le gouvernement espagnol a fait part de sa volonté d'adopter une position claire et directe exprimée, qui plus est, par le chef de la diplomatie espagnole», Alfonso Dastis, rapporte le journal El Confidencial. Madrid déclare «se conformer, actes à l'appui», au verdict de la CJUE, selon la même source. En réponse à la question écrite d'un député de Podemos, Alfonso Dastis a repris à son compte le passage de la décision de la Cjue, affirmant que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc. De même, le ministre espagnol des Affaires étrangères a assuré que Madrid a pris des mesures concrètes contre le passage du navire Key-Bay qui transportait de l'huile de poisson de Laâyoune occupée vers le port de Fécamp (France). Alfonso Dastis a également révélé que les autorités de son pays ont informé les services douaniers de la France et du Danemark, pays destinataires de la cargaison, des faits constatés dans le cadre de l'assistance mutuelle entre les autorités douanières des Etats membres de l'Union européenne. Depuis le Key-Bay, aucun navire en direction du Sahara occidental n'a fait escale aux Iles Canaries. Les faits ont été portés à la connaissance d'un tribunal de Las Palmas, a souligné le ministre, cité par la même source. Le Key Bay, rappelle-t-on, avait effectué une escale au port de Las Palmas pour se ravitailler en carburant avant de prendre le large à destination de Laâyoune occupée. Depuis, aucun navire marchand en direction du Sahara occidental n'a jeté l'ancre provisoirement dans les Iles Canaries. La position défendue par Alfonso Dastis est identique à celle exprimée, début février, par Miguel Arias Canete, le commissaire européen au Climat et à l'Energie, en réponse à une question d'eurodéputés, rappelle la même source. Récemment, des Espagnols sympathisants et solidaires avec la cause sahraouie ont manifesté devant le siège d'une entreprise canarienne pour protester contre le pillage illégal du sable du Sahara occidental occupé. «Les manifestants qui font partie du collectif appelé «Action Sahara» tentent, à travers ces actions qui ont eu lieu devant le siège d'une entreprise importatrice du sable du Sahara occidental (Ceisa) et sur la plage d'Anfi Tauro «de sensibiliser et informer l'opinion nationale espagnole et mondiale sur ce qui se passe dans ce territoire qui attend toujours le parachèvement de son processus de décolonisation». De son côté, le Parlement de Navarre vient d'adopter une déclaration institutionnelle dans laquelle il a appelé à respecter l'arrêt de la CJUE qui stipule que l'accord commercial entre l'UE et le Maroc n'est pas applicable au territoire du Sahara occidental. Dans la même déclaration, le Parlement s'est dit préoccupé par l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental qui est contraire au droit international et européen et qui souligne l'illégalité de toute activité commerciale sur le territoire du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui.