Des bombardements intenses dans les quartiers où se cahent les terroristes d'Al Nosra Des groupes rebelles alliés au front Fateh el-Cham ont engagé, à l'aube, une nouvelle attaque à partir du quartier de Qaboun (nord-est), pour tenter de se rapprocher, encore une fois, du centre-ville. L'ONU est catégorique; toutes les parties devraient être présentes au prochain round des négociations qui auront lieu à Genève demain. Mais en attendant cette reprise des discussions entre les représentants du gouvernement syrien et ceux de l'opposition, les combats ont repris avec une violence extrême dans la partie est de la capitale Damas où Fateh al Cham, ex-al Nosra, branche d'Al Qaïda en Syrie, a lancé de nouvelles attaques. Des groupes rebelles alliés au front Fateh al Cham, ont engagé à l'aube une nouvelle attaque à partir du quartier de Qaboun (nord-est), pour tenter de se rapprocher encore une fois du centre-ville. L'aviation syrienne a bien sûr engagé derechef plusieurs raids durant lesquels elle a bombardé les positions rebelles qui, de leur côté, ont fait pleuvoir une pluie de roquettes sur les quartiers des Abbassides et de Tijara, adjacents à celui de Jobar, tous situés dans l'est de la capitale syrienne.Durant les six années de guerre, la capitale aura été relativement épargnée par les affres de la guerre mais Fateh al Cham et certains groupes rebelles, ulcérés par leurs nombreuses défaites depuis que l'armée syrienne, appuyée par la Russie et les combattants du hezbollah libanais, notamment, a entrepris de reprendre plusieurs bastions dont le plus important aura été Alep, capitale économique du pays. Ces attaques font suite à une tentative par surprise intervenue dimanche dernier dans le quartier de Jobar où les terroristes cherchaient à baser leurs forces afin de mettre le centre-ville de Damas sous la menace permanente de leurs armes de guerre, artillerie et roquettes comprises. Repoussés dés le lendemain après de nombreux bombardements aériens de leur position, ils ont de nouveau brisé le calme précaire qui était revenu dans cette zone est de Damas. Durant toute la journée d'hier, les habitants ont suivi les bombardements intenses alors que les quartiers ciblés sont recouverts par d'épaisses fumées noires. L'agence officielle Sana a confirmé que l'armée syrienne manoeuvre pour encercler les groupes terroristes, en veillant à éviter les pièges fréquents des voitures piégées et des mines disséminées tout autour de leurs positions par les éléments des groupes rebelles et d'Al Nosra. C'est ainsi que «Faylaq al-Rahmane», un des mouvements rebelles islamistes qui participent aux attaques, a affirmé dans un communiqué qu'il s'agit là «de la deuxième étape de la bataille», assurant que la rébellion était parvenue à reprendre de nouvelles positions dans les quartiers de Qabun et de Jobar. En deux jours à peine, les affrontements ont fait 72 morts et des dizaines de blessés. L'objectif avoué des assaillants est de contraindre les groupes rebelles qui participent aux négociations de se retirer afin de conforter les objectifs de Fateh al Cham et de ses commanditaires résolus à parvenir coûte que coûte à leurs fins, à savoir saborder le processus mené à la fois par la Russie, l'Iran et la Turquie à Astana, au Kazakhstan et par l'ONU à Genève. Profitant du recul du groupe autoproclamé Etat islamique dans plusieurs provinces du pays, Fateh al Cham, et les différents mouvements rebelles islamistes qui gravitent autour de lui, entend marquer de son empreinte la recomposition du rapport de force militaire, partout où il se sent encore réactif. Sans doute, la porte de sortie volontairement consentie à Alep et dans d'autres villes comme Homs où les rebelles ont été transportés avec leurs armes et leurs familles à destination d'Idleb, contribue-t-elle, directement ou indirectement, à nourrir les capacités latentes du mouvement terroriste qui, comme l'hydre, dispose de plusieurs têtes dont les réapparitions interviennent au coup par coup.