L'attaque a été aussitôt réprimée L'agence de presse Sana a confirmé dans la journée d'hier que la riposte des forces gouvernementales qui ont ciblé la base terroriste de Jobar s'est caractérisée par un nombre élevé de terroristes abattus. Après avoir riposté sans délai aux tentatives d'assaut des éléments de Fateh al Cham, le groupe terroriste anciennement baptisé Al Nosra et proche d'Al Qaïda, dans plusieurs quartiers périphériques de la capitale, l'armée syrienne a procédé ensuite à d'intenses bombardements des positions «rebelles» dans l'est de la province damascène. La situation avait brutalement changé dimanche dernier quand les terroristes ont déclenché une offensive surprise, pensant investir, avec cette attaque éclair, des zones nouvelles pour y entretenir un nouveau front et par-là même diminuer la pression des forces armées sur les trois quartiers de la capitale où subsistent des insurgés proches de leur mouvement. Mais les forces du président Bachar al Assad ont contrecarré ce plan qui ne tenait pas compte de la supériorité de l'armée syrienne, notamment dans le domaine aérien. Jusqu'à hier soir, des raids continus ont été observés, notamment par l'Osdh, comme dans le quartier de Jobar d'où aurait été lancée l'attaque terroriste. L'agence de presse Sana a confirmé dans la journée d'hier que cette riposte des forces gouvernementales qui ont ciblé la base terroriste de Jobar s'est caractérisée par un nombre élevé de terroristes abattus. Ce quartier de Jobar, situé à l'est de Damas, est le lieu d'affrontements, depuis plus de deux ans maintenant, entre des groupes rebelles alliés à Fateh al Cham et à Daesh, et l'armée syrienne. Il constitue par-là même «une ligne de front importante», compte tenu de sa proximité avec le centre-ville de Damas. Les insurgés ont d'ailleurs tenté de pénétrer, dimanche, plus à l'ouest, ciblant le quartier de la place des Abbassides, qui est proche du centre de la capitale et il s'agit là de leur première tentative depuis deux ans. Selon l'Osdh, il y aurait déjà 26 soldats syriens tués et 21 terroristes abattus au terme des affrontements qui se poursuivent encore loin de la capitale où la vie normale a repris son cours. Mais si Damas a été relativement épargnée par les affres de la guerre depuis le début du conflit en 2011, elle n'en est pas moins affectée par de fréquents attentats kamikazes comme ceux des deux semaines écoulées, celui de la vieille ville ayant causé 74 morts dont une majorité de pèlerins irakiens. Attentats aussitôt revendiqués par Fateh al Cham qui s'emploie ainsi à essayer de torpiller les négociations qui sont organisées par la Russie, l'Iran et la Turquie entre le régime du président Bachar al Assad et les représentants de l'opposition syrienne, à l'exclusion des groupes terroristes. D'ailleurs, après la rencontre d'Astana, au Kazakhstan, puis le premier round de Genève sous l'égide de l'ONU, un nouveau round de négociations inter-syriennes doit s'ouvrir jeudi prochain à Genève, en présence de représentants du régime de Bachar al Assad et de l'opposition. Tous les efforts diplomatiques, qu'ils soient encadrés ou non par l'ONU, ont jusqu'à présent échoué à trouver une solution au conflit qui déchire la Syrie depuis six ans et a fait plus de 320 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés, engendrant une grave crise humanitaire. Mais les parrains du processus d'Astana ne désespèrent pas de parvenir à transcender les calculs des groupes terroristes comme Fateh al Cham que l'armée syrienne s'emploie à isoler pour mieux le combattre et l'éradiquer, de la même manière que l'est de jour en jour Daesh dont la fin est d'ores et déjà engagée.