Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a exclu avant-hier du bureau politique, la députée de Boumerdès, Salima Athmani. Cette décision a été prise lors de la réunion du BP tenue hier à huis clos à Alger, non pas au siège du parti, mais au niveau d'une autre villa, ayant fait office de permanence électorale, sise à El-Mouradia. L'endroit où a été tenue la réunion du BP a été tenu secret car plusieurs membres du BP se sont rendus hier au siège du parti avant de se déplacer vers le lieu de la réunion. Le patron du FLN a pris cette décision en l'absence de la concernée. Celle-ci, pourtant, devrait être auditionnée par Ould Abbès. Cette décision aurait été notifiée à Salima Athmani avant la tenue de la réunion du BP. Il faut rappeler que depuis quelques jours, la presse nationale a rapporté que Salima Athmani a été accusée par un autre député de Constantine, Noureddine Kihal, de lui avoir exigé le paiement d' un pot-de-vin(un milliard de centimes) pour figurer en deuxième position sur la liste du FLN à Constantine. Le député en question a présenté à la direction du parti et aux services de sécurité, comme pièce à conviction, un enregistrement de la conversation, indique-t-on. Le secrétaire général du FLN avait également limogé, son chef de cabinet, Foudil Saâd-Eddine. Il avait aussi limogé un autre membre du BP, en l'occurrence Hocine Khaldoune, chargé de l'information, qu'il avait remplacé par l'ex-ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi. Selon lui, la communication du plus vieux parti tenue précédemment par Khaldoune a été totalement défaillante. Cependant, ce dernier a été repêché et classé à la dernière minute en deuxième position sur la liste du FLN à El Tarf. A quelques encablures des élections législatives, le parti de Ould Abbès s'enfonce dans une crise caractérisée par la montée en puissance de la contestation au niveau de la base et les soupçons de corruption et la domination des listes dominées par la «chkara». Pas moins de 74 sur 217 députés sont reconduits sur les listes du parti et 37 mouhafadha sur 41 et six membres du bureau politique sur 15, se sont portés candidats à la députation. Ould Abbès a annoncé lundi dernier en marge de sa rencontre avec l'ambassadeur d'Allemagne en Algérie que 70% des candidats des listes de sa formation politique étaient des universitaires, soulignant que toutes les têtes de listes de son parti étaient des «militants du FLN». «Nous n'avons exclu aucun candidat parmi ceux ayant présenté des dossiers de candidatures au nom du parti estimés à 6 294 dossiers», a-t-il précisé. Il a répondu en cette même occasion à ses détracteurs qui ont appelé à sa destitution, en entonnant qu' «il restera à la tête du parti jusqu'à la fin de son mandat en 2020».