Les travaux du 28è sommet des chefs d'Etat et de gouvernement arabes ont débuté hier au Centre des conférences du roi Hussein à la mer Morte (Jordanie) auxquels prend part le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah. Dans son allocution à l'ouverture des travaux, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a affirmé que «la crise qui secoue le Monde arabe est profonde, mais notre détermination est plus solide et nous saurons la surmonter en se serrant les coudes et en unifiant nos vues autour des priorités communes en faveur de la sécurité arabe».A l'ordre du jour du sommet, figurent 17 points portant sur nombre de questions et dossiers arabes, en tête desquels la cause palestinienne, la situation en Syrie et la lutte antiterroriste, outre la redynamisation de l'action arabe commune. Les travaux se dérouleront en quatre séances de travail, dont une à huis-clos, pour examiner et adopter le projet d'ordre du jour du Sommet, les projets de décisions et le projet de Déclaration d'Amman. Prendront part aux travaux de cette session, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherni, le président de la Commission africaine, Moussa Faki Mahamat, le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), Youcef Ben Ahmed El Otheimin et le président du Parlement arabe, Mechaal Ben Fahm Al Salami. Dans ce contexte, le sommet des dirigeants arabes examinera les points prévus à l'ordre du jours par la réunion préparatoire du conseil des ministres réuni lundi sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de l'émigration jordanien Aymen Safdi. De ce fait, les situations en Palestine, Syrie, Libye et Yémen sont en tête de chapitre des préoccupations des chefs d'Etat et de gouvernement arabes de même qu'ils auront à plancher sur les moyens de dynamiser l'action arabe commune en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation et d'harmoniser les efforts arabes face aux défis qui se posent à la région. Entre autres dossiers figurant à l'ordre du jour de la présente session celui de la réforme de la Ligue arabe. L'Algérie dont la délégation au conseil ministériel a été conduite par Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe a proposé une réforme globale et profonde du système d'action arabe commune. M.Messahel avait rappelé à cet égard qu'un rapport intitulé Lakhdar Brahimi (du nom de l'ancien ministre des Affaires étrangères) et soumis il y a quelques années évoquait cette réforme. Compte tenu des développements survenus et du contexte dans lequel évolue la région arabe (conflits et terrorisme), nous avons enregistré que le monde arabe n'était pas doté des moyens de maîtriser ces conflits, a rappelé M.Messahel pour lequel cette situation est due à une paralysie du système d'action arabe commune et des procédés obsolètes mis en oeuvre par la ligue arabe.