Le ministre de l'Habitat a soutenu que cette éventualité n'est possible qu'en cas d'amélioration de la situation financière du pays. Le seuil des salaires pour l'accès au logement social ne sera pas révisé. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, l'a exclu. «La hausse du seuil du salaire exigé pour l'obtention d'un logement social n'est pas à l'ordre du jour», a-t-il affirmé lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier par le Conseil de la nation. Le ministre a soutenu que la révision du plafond salarial d'éligibilité au logement public locatif (logement social) n'était pas actuellement à l'ordre du jour, au regard des difficultés financières que connaît le pays. adoptant un franc -parler, le ministre a reconnu que cette éventualité va davantage compliquer la situation. «La révision du plafond salarial augmentera automatiquement le nombre de demandeurs du logement social, ce qui nous plongera dans une spirale qu'il nous convient d'éviter à l'heure actuelle», a-t-il avoué. Le salaire mensuel du demandeur du logement public locatif ne doit pas dépasser 24.000 DA, la formule étant destinée aux personnes à faible revenu. Il faut reconnaître que des centaines de milliers de personnes dont le salaire se situe entre 24.000 et 30.000 DA revendiquent le droit au logement social. Le ministre n'a pas, néanmoins, écarté la possibilité de «reconsidérer cette question ultérieurement en cas d'amélioration de la situation financière du pays».M. Tebboune a précisé que toute révision du décret définissant les règles d'octroi du logement LPL se limiterait uniquement aux mesures. «Il est de notre devoir d'améliorer les mécanismes garantis par ce décret afin d'attribuer les logements aux plus méritants», a-t-il souligné, préconisant de généraliser les mesures de contrôle au niveau de l'agence Aadl pour la formule location-vente au logement LPL pour barrer la route aux fraudeurs. A une question sur les équipements publics accompagnant les projets de logement dans la wilaya de Médéa, le ministre a indiqué que «toutes les politiques actuelles visent à éradiquer les cités-dortoirs».En dépit de la réduction du nombre de projets prévus dans ce cadre, les limitant aux projets prioritaires, le ministre a indiqué que la wilaya de Médéa bénéficiera de toutes les structures nécessaires lors de la réception de logements. A la question d'un autre membre sur les projets de logements Aadl dans la wilaya de M'sila, le ministre a affirmé que l'ensemble des entreprises de réalisation en charge de ces futurs projets ont été désignées, expliquant le retard accusé actuellement par l'annulation des contrats avec certaines sociétés de réalisation et au délai que nécessite la conclusion de nouveaux marchés.