La wilaya de Chlef s'apprête à recevoir le président de la République au début de la semaine prochaine. Nous avons appris que l'avant-veille le wali de Chlef, El Ghazi Mohamed, avait tenu une réunion extraordinaire avec les directeurs exécutifs ayant pour objet la préparation de la visite présidentielle et la mise en place du dispositif sécuritaire de rigueur. Il faut rappeler que la ville était déjà prête depuis le 26 mars dernier, mais en raison d'un agenda chargé lié à ses activités diplomatiques (l'Algérie a été l'hôte du sommet de la Ligue des Etats arabes), le chef de l'Etat a dû reporter sa visite dans cette ville sine die. En témoignent les banderoles et les posters du premier magistrat du pays qui pendent sur les façades des grands buildings, les éventaires fraîchement peints et les devantures des magasins. Hier, les autorités locales à l'annonce de la visite imminente étaient sur le pied de guerre. Un branle-bas de combat qui a mobilisé aussi bien les pouvoirs publics que les organisations et associations de la société civile telles celles-des moudjahidine et des anciens combattants du Moyent-Orient qui devront, à la faveur de sa visite qu'on associe à la campagne officielle pour l'amnistie générale, manifester leur soutien indéfectible au projet du président pour le retour de la paix et le déblocage de la crise politique. Lors de sa visite, le président va s'enquérir de l'avancée des projets entamés en 2001. Son périple le conduira dans plusieurs stations. Sa première halte concerne le port de pêche El Marsa, un projet qui a coûté la bagatelle de 220 milliards de centimes. Sa deuxième escale est Chettia, une commune éloignée de 8 km du chef-lieu de wilaya. Cette localité a souffert des habitations préfabriquées qui a soulevé le courroux des habitants. Elle a été le «réceptacle» des sinistrés du séisme qui a secoué la région, le 10 octobre 1980. Les familles qui y résident vont bénéficier d'aides financières à la construction qui leur seront octroyées par le président. Le chef de l'Etat poursuivra sa visite selon l'itinéraire qui lui a été tracé, à Ouled Farès, une daïra distante de 12 km du chef-lieu de wilaya. Il s'y rendra pour inaugurer une station d'irrigation alimentée par le barrage de Sidi Yakoub, dont le montant de réalisation est évalué à 275 milliards de centimes. Le programme de 700 logements sociaux initié par le président lui-même figure également parmi ses escales. Il a été étalé sur trois tranches entamées en 2003. Il s'agit de Lalla Aouda, Chorfa et Ouled Mohamed. Le président va également inaugurer le siège de l'APW, un bijou architectural, le musée, la Maison de jeunes, le secteur sanitaire de Chlef, la bibliothèque ainsi que la façade maritime de Ténès et le bassin de Ouled Farès. Juste après Chlef, il devra se rendre à Relizane, une région connue pour avoir vécu les plus grands massacres ayant survenu à l'ouest du pays. Elle compte également le plus grand nombre de disparus.