En échange de cet apport déterminant, notre pays bénéficie, dans le cadre de sa coopération militaire avec les Etats-Unis, d'un soutien US conséquent. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, présidera la délégation algérienne qui prendra part à la 4ème session du Dialogue bilatéral entre l'Algérie et les Etats-Unis sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme devant se tenir à Washington les 6 et 7 avril, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Au cours de cette session, il sera procédé à «un large tour d'horizon sur les questions régionales et internationales, dont les conflits qui affectent la sous-région et le Monde arabe», précise-t-on de même source. «La lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent ainsi que l'expérience algérienne en matière de déradicalisation» seront, également, à l'ordre du jour de la session annoncée. Les Algériens seront donc conviés à la table de réunion dans la capitale politique US et cerneront avec leurs homologues américains les questions relatives à la sécurité et la lutte antiterroriste. Cette présence algérienne dénote l'on ne peut mieux du statut privilégié qu'a acquis notre pays en matière de prévention du crime organisé, notamment la menace terroriste. Cette reconnaissance est particulièrement établie par les Etats-Unis, dont un think tank basé à Washington reconnaît les compétences de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste. En échange de cet apport déterminant, notre pays bénéficie, dans le cadre de sa coopération militaire avec les Etats-Unis, d'un soutien US conséquent en vue de renforcer la force de frappe de l'ANP, notamment via la formation et l'encadrement assurés par des experts en défense et en armement, dont les explosifs. Au cours de son séjour, Abdelkader Messahel aura des entretiens avec plusieurs personnalités américaines, dont de hauts responsables du département d'Etat, ajoute le communiqué. Les représentants de différents départements ministériels concernés par la lutte contre le terrorisme feront partie de la délégation algérienne à cette session qui est à inscrire dans le cadre des consultations de haut niveau instituées entre les deux pays. Le rendez-vous prévu à Washington confirme par ailleurs à sa façon les succès qui sont à l'actif de l'Algérie sur le front de la lutte anti-terroriste à l'échelle nationale et surtout régionale. Notamment le fait de parvenir à contenir la menace terroriste, suite aux sérieux coups de boutoir qu'elle a assénés aux forces du mal. L'Algérie a d'ailleurs à son actif la destruction de réseaux et de cellules constitués dans le voisinage et au Sahel, et ce suite à une réelle coopération sécuritaire. Ce sont là autant de faits relevés par les Américains eux-mêmes. Notons à ce titre qu'Alger a récemment fourni à Washington une liste comprenant plus de 1000 noms de terroristes soupçonnés de liens avec des organisations terroristes en Europe et en Amérique, dont pas moins de 350 noms affiliés à Al Qaïda, mais qui activent aux Etats-Unis et dans le Vieux Continent. L'on indique ainsi que l'échange de renseignement figure au premier chef de la coopération sécuritaire entre les deux Etats. Surtout qu'il permet de mettre à nu les cellules dormantes et déjoue les plans machiavéliques des groupes sanguinaires. L'Armée nationale populaire (ANP) est ainsi parvenue à étouffer dans l'oeuf l'organisation terroriste Daesh, en dépit des menaces réelles environnantes, essentiellement celles émanant de Libye et du possible retour des terroristes maghrébins des zones de conflit. L'ascendant de l'Algérie en matière de lutte antiterroriste n'est plus à démontrer, surtout qu'elle est mondialement sollicitée sur ce chapitre. Algériens et Américains partagent enfin la conviction que le seul moyen de combattre le terrorisme et l'extrémisme consiste «à continuer à renforcer les institutions démocratiques et le rôle de la société civile», déclarait récemment, à Alger, le secrétaire d'Etat adjoint américain pour la Démocratie, les Droits de l'homme et le Travail, Tom Malinowsk.