Le matin du 26 avril à 04h10 une autre «attaque» a eu lieu. TPS protège ses droits. En Algérie et dans les autres pays du Maghreb, il n'y a d'autre solution de voir les quelques 200 chaînes de ce bouquet que par le piratage. Dans son pays d'origine, la France et en ce qui concerne uniquement la possibilité de recevoir ces chaînes par satellite, TPS propose une gamme de 4 forfaits allant de 11 à 35,5 par mois. Ajouter à cela, les options de souscriptions avec d'autres fournisseurs tels que Arabesque et AbSat. En plus de l'abonnement choisi, il faut rajouter 75 de dépôt de garantie restituable, 40 de frais d'accès lors de la prise d'abonnement, plus la location du terminal. Il existe aussi l'option de posséder son propre terminal et d'utiliser une carte à droits réduits ou carte TPS W qui ne permet pas entre autres de voir les chaînes Multivision. Comme tous les bouquets satellitaires à caractère commercial, ce groupe protège ses émissions avec un système de cryptage. Aujourd'hui, TPS crypte ses chaînes avec la norme Viaccess 2.4 ou Viaccess 1 et Viaccess 2.5 ou Viaccess 2, détenus et créés par la société Viaccess S.A, filiale du groupe France Télécom. Ce mode de cryptage est déployé dans plus de 25 pays et sur plus de 70 plates-formes, incluant les fournisseurs de bouquets et les distributeurs de contenu numérique. A la norme Viaccess 1 est venue s'ajouter une surcouche spécifique nommée Tpscrypte qui offre au fournisseur plus de sécurité et de fiabilité. Pourtant, et depuis l'apparition de la parabole dans notre pays, ce bouquet a tout le temps été piraté. Pour le Viaccess 1, il suffit de charger sa carte à puce avec les chiffres adéquats. Pour le Tpscrypte, la parade a été vite découverte en changeant le programme du récepteur puis charger sa carte à puce à chaque fois avec les clés. Ce dernier trimestre, les développeurs de chez TPS ont été un peu plus forts, ils utilisent un autre système de clés appelé AES pour Advanced Encryption System qui profite d'une ouverture dans la programmation de ce type de cryptage. Cette méthode pousse les utilisateurs à « flasher » ou recharger à chaque attaque leurs récepteurs. Il reste bien sûr des marques qui offrent la possibilité d'introduire ces clés à l'aide de la télécommande sans passer chez le «technicien du coin» pour recharger sa carte ou son récepteur.Depuis peu aussi, le dernier type de cryptage a sauté, il s'agit du Viaccess 2 réputé plus solide que les autres. En fait, et pour n'importe lequel de ces types de protection, il suffit de posséder un récepteur et une carte officiels qui fonctionnent pour lire les informations émises par TPS et les utiliser pour les autres marques. Pour l'utilisateur moyen qui ne possède pas ce matériel, le réseau internet est une source intarissable de solutions. Le récepteur numérique n'étant qu'une variante de micro-ordinateur, il suffit de glaner ces infos et de les utiliser pour rejoindre la communauté des pirates. A ce stade de développement, les développeurs utilisent des clés AES tous les trois jours et l'utilisateur s'adapte en flashant son récepteur à la même fréquence, que ce soit soi-même ou en utilisant les services du «technicien du coin» pour quelque 300,00 DA. Qui aura l'autre à l'usure, le vendeur ou l'acheteur? Une solution toute prête s'annonce pourtant pour le groupe TPS. Il serait en train de prospecter le parc maghrébin pour offrir la possibilité d'achat des cartes W après avoir renforcé de façon radicale leur système de cryptage. L'exemple est présent avec l'autre opérateur français Canal+.