La volonté de la Snvi d'élargir sa gamme de production en incluant la fabrication de bus électriques Avec ce projet, Cital Annaba peut reconquérir son aura industrielle. L'Algérie pourrait être l'un des premiers marchés du nouveau bus électrique d'Alstom. Cette information vient conforter la signature d'un protocole d'accord qui a eu lieu la semaine dernière lors de la visite à Alger, du Premier ministre français, Bernard Cazeneuve, entre la Snvi et le groupe français. Cet accord, signé pour développer un bus électrique en Algérie, est né de «La volonté de la Snvi d'élargir sa gamme de production en incluant la fabrication de bus électriques», précise un communiqué de Cital, une filiale algérienne d'Alstom, qui est spécialisée dans l'assemblage de rames de tramway à Annaba. «Cette signature s'inscrit dans la poursuite du développement industriel du pays», a-t-on estimé dans les milieux proches de la direction de Cital-Annaba. À travers ce projet, les trois opérateurs (Snvi, Cital et Alstom) ont décidé ensemble d'agir pour donner un nouveau souffle à l'industrie des matériels roulants et accroître l'offre de mobilité électrique en Algérie. Il s'agit ici d'une nouvelle étape, qui devrait permettre, à toutes les parties, la poursuite de nouveaux développements industriels», a déclaré Henri Bussery, président de Cital dans un communiqué. Alstom pourrait donc exporter son nouveau bus électrique en Algérie, mais aussi sauver Cital, durement touchée par la décision du gouvernement de geler, faute de financements, plusieurs projets industriels d'importance comme l'assemblage de tramways. Ce sauvetage pourrait faire regagner à Cital 60% environ de ses activités premières dans l'assemblage des rames de tramways. Le 9 mars dernier, Alstom avait présenté un prototype de bus 100% électrique à Duppigheim, dans le nord de l'Alsace (Est de la France). L'engin sera testé par la Ratp en France et en cas de résultats satisfaisants, il devrait être produit à partir de 2018 et entrer en service en 2019, selon la presse française. Pour revenir à Cital-Annaba, cette usine d'assemblage et d'entretien des rames de tramway a atteint au mois de décembre 2016 un taux d'intégration national de 30%». Le plan d'intégration nationale mis en place par l'usine a démarré avec l'ouverture d'un atelier de fabrication d'équipements câblés dès juin 2016, ce, en partenariat avec Hiolle industries, Arilec Annaba et Sofame, pour une période de cinq ans. Ce taux a été réalisé grâce à l'intégration de pièces en composite, tôlerie et vitrage fournies par des PME locales ou mixtes, telles que El Kods de verrerie et Toyota Algérie pour la peinture. Opérationnel depuis mai 2005, l'opérateur Cital dispose d'un cahier des charges de 213 rames, dont plus de 80 rames déjà assemblées, sont en phase de tests avant leur livraison. Le but affiché par cette entreprise est de développer à Annaba un réseau de PME devant fournir les pièces entrant dans la fabrication des rames pour réussir une intégration réelle pleine de promesses d'emplois.