Véritable coup dur pour le parti d'Aït Ahmed. Trois de ses élus locaux viennent d'annoncer officiellement leur retrait des assemblées locales. M.Amara Allaoua, Betit Bouzid et Adjebli Madjid, respectivement membre et 2e et 1er vice-présidents de l'APC Tamridjt, ont expliqué avant-hier le geste par «la gestion archaïque du maire de la commune» lui-même issu des rangs du FFS. Cette décision de retrait est, expliquent encore les trois élus, qui étaient accompagnés à l'occasion de cette annonce par un militant du FFS, une réponse à la demande de la base militante et de la population. Se déclarant «à 100% pour le dialogue en cours entre le mouvement citoyen des archs et le gouvernement», les trois élus locaux de la commune de Tamridjt déclarent: «Nous préférons la dissolution de l'assemblée à la misère des gens.» c'est le premier retrait d'élus issus de la formation d'Aït Ahmed, qui donnait jusque-là l'impression d'un bloc soudé autour du refus de départ. Dans leur long réquisitoire, les trois élus réfractaires n'ont pas épargné le parti qui ne les a pas soutenus dans leurs tentatives de destitution de l'actuel maire de la commune. Ils veulent pour preuve tous les écrits adressés à ce sujet à la fédération et à la direction nationale du FFS concernant la levée de couverture politique et le retrait de confiance. «Le parti n'a approuvé aucune des décisions de la section», soutiennent les trois élus qui restent conscients des «représailles» qui pourraient découler de leur geste. A noter que l'APC de Tamridjt compte 7 élus (4 FFS, 2 indépendants et 1 FLN). Avec ce retrait des trois élus FFS et celui d'un indépendant qu'on dit imminent, l'assemblée communale de Tamridjt sera automatiquement dissoute de par les textes en vigueur. Par ailleurs, on parle également d'un retrait de pas moins de cinq élus indépendants à l'APW de Béjaïa dans les prochains jours. Si toutes ces volontés se concrétisent.