Les Madrilènes ont déjà pris une option A l'aller mercredi dernier, le quadruple Ballon d'or a retrouvé son mordant au meilleur moment. Cristiano Ronaldo bouge encore: toujours décisif à 32 ans, l'attaquant portugais va tenter d'expédier le Real Madrid en demi-finale de Ligue des champions ce soir en quart retour face au Bayern Munich (19h45), tout en visant la barre mythique des 100 buts en C1. A l'aller mercredi dernier, le quadruple Ballon d'or a retrouvé son mordant au meilleur moment. Il a inscrit deux buts synonyme de victoire 2-1 à l'extérieur, dégageant la voie du dernier carré pour l'équipe championne d'Europe en titre. Cela faisait pourtant plus de 650 minutes que Ronaldo ne marquait plus en C1. Et après avoir atteint à Munich la barre des 100 buts en compétitions européennes, il peut désormais devenir le premier joueur à totaliser 100 buts en Ligue des champions (98 à ce jour, dont un en tour préliminaire). «J'espère marquer un autre doublé au Bernabeu», a prévenu le Portugais avant une semaine décisive, marquée par la réception du Bayern mardi puis le clasico au sommet de la Liga dimanche face au FC Barcelone. Zinédine Zidane, son entraîneur, s'est réjoui du rebond de l'attaquant, «au top de sa forme» pour la dernière ligne droite de la saison après un hiver compliqué, entre performances en dents de scie et accusations de fraude fiscale présumée. Machine à marquer Avec l'attaquant de Madère, le Real reste une incroyable machine à marquer: cela fait 54 matchs officiels consécutifs où l'équipe de Zidane inscrit au moins un but à chaque sortie, soit près d'un an. «Les joueurs croient en ce que je mets en place, en ce que je veux, et on a tous envie de prendre le même chemin», a souligné lundi le technicien français. C'est une sacrée garantie à l'heure de recevoir le Bayern de l'ancien entraîneur merengue Carlo Ancelotti, dont la défense est très affaiblie sans Javi Martinez (suspendu) et peut-être sans défenseurs centraux de métier alors que Jerome Boateng et Mats Hummels se sont entraînés à part ces derniers jours. En somme, tout place le Real en position de force pour décrocher une septième demi-finale consécutive en C1. Ce qui mettrait un terme à une série comparable côté Bayern, demi-finaliste sur les cinq dernières années. Après une première saison conclue sur un sacre européen en mai dernier, atteindre à nouveau le dernier carré serait une belle confirmation pour Zidane, qui a été pendant un an l'adjoint d'Ancelotti à Madrid (2013-2014). De quoi, aussi, pérenniser sa position sur le banc merengue en vue de la saison prochaine. Zidane est un homme heureux Mais à l'instar d'un Ronaldo trentenaire, gare à ne pas enterrer trop vite le Bayern, même affaibli! En 23 confrontations, un record dans le football européen, le club munichois reste la bête noire de l'ogre merengue. L'attaquant polonais Robert Lewandowski est lui-même un épouvantail à Madrid: en 2013, il avait inscrit un quadruplé face au Real pour envoyer Dortmund en finale de la C1. Forfait à l'aller, on le dit rétabli pour le second acte ce soir. A l'inverse, l'attaquant gallois Gareth Bale, touché à un mollet, manquera à l'appel côté madrilène, comme l'a confirmé Zidane. Malgré tout, cela ne doit pas limiter la puissance de feu du Real, qui dispose avec Ronaldo et Karim Benzema de deux artificiers de talent. Quant au meneur de jeu Isco, auteur d'un doublé décisif contre Gijon samedi en Liga (3-2), il pourrait compléter le onze de départ madrilène, même si «ZZ» n'a fourni aucune piste à ce sujet. «Tous mes joueurs font très bien les choses et je dois choisir», a déclaré le Français. «Et avec ce qu'ils me donnent chaque jour, je suis un homme heureux sur le terrain.» Dans un stade Bernabeu des grands soirs, Zidane espère garder le sourire ce soir. Avec peut-être un coup de pouce de Cristiano Ronaldo? Comme avait coutume de dire Ancelotti pendant ses années madrilènes, quand le Portugais joue, «on peut considérer que le match commence à 1-0» pour le Real Madrid.