Les prix des produits agricoles frais se sont caractérisés par un relèvement de 3,8%. L'évolution des prix à la consommation en rythme annuel s'est avérée très importante cette année selon le rapport de l'Office national des statistiques (ONS) rendu public hier et repris par Algérie presse service (APS). Elle s'est située en fait à +7% jusqu'à fin mars 2017. L'évolution des prix à la consommation en rythme annuel à mars 2017 est le taux d'inflation moyen annuel calculé en tenant compte des 12 mois allant d'avril 2016 à mars 2017 par rapport à la période allant d'avril 2015 à mars 2016. Quant à la variation mensuelle des prix à la consommation, c'est-à-dire l'évolution de l'indice du mois de mars 2017 par rapport à celui de février 2017, elle a été de +1,6%. Sur la base de la variation mensuelle des prix à la consommation, les prix des biens alimentaires ont affiché une hausse de 1,8% en mars par rapport à un mois plus tôt. La hausse des prix des produits agricoles frais aurait été en grande partie responsable de cette hausse. En effet, les prix des produits agricoles frais se sont caractérisés par un relèvement de 3,8% traduisant une augmentation des prix de la viande de poulet (+12,6%), des fruits (+7,8%), des légumes (+8%) et de la pomme de terre (+9,8%). Cependant, il a été enregistré une baisse mensuelle des prix de la viande rouge (- 0,7%) et des oeufs (-4,8%). Concernant les prix des produits alimentaires industriels, ils ont enregistré une variation négative modérée de - 0,1%. Pour les autres groupes de biens et services, les prix de l'habillement ont connu une augmentation de + 0,3% en mars 2017 par rapport au mois précédent, les logements et charges de +0,9%, les meubles et articles d'ameublement de +0,2%, la santé et hygiène corporelle de +0,3%, les transports et communication de + 0,6%, alors que les prix relatifs à l'éducation -culture-loisirs ont accusé une stagnation. Il est à faire remarquer par ailleurs que la baisse de la valeur du dinar constatée particulièrement durant le deuxième semestre de l'année écoulée a joué lui aussi un rôle dans la revue à la hausse du taux d'inflation. L'on se rappelle tous de la période où 100 euros valaient 18 100 DA. La baisse de la monnaie nationale se répercute très négativement sur le consommateur algérien, et ce pour la simple raison, que l'Algérie importe jusqu'à quelques mois de cela de nombreux produits de l'étranger. Chose qui a fait que leurs prix ont atteint des pics intouchables. A rappeler que le Fonds monétaire international a prévu dans un rapport publié, il y a quelques jours un taux d'inflation beaucoup moins important pour l'Algérie durant l'année en cours. Il est attendu en fait à 4, 8%. Le FMI a justifié ses prévisions en disant que beaucoup de PME-PMI créées par l'Algérie durant ces dernières années vont entrer en production à partir de cette année. Ce qui va permettre l'abondance de certains produits locaux sur le marché et du coup la baisse de leurs prix.