Cette rencontre avec le public est sans nul doute, un grand moment de communion. L'université Yahia-Farès de Médéa abritera le samedi 29 avril 2017 une journée d'études dans le cadre du programme du centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri (1917-2017) organisé par le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA). A l'occasion de cette rencontre, le HCA diffusera les grandes lignes du premier Colloque international du centenaire de la naissance de l'écrivain chercheur Mouloud Mammeri prévu à l'occasion du Sila prochain à Dar El Djazaïr. Safex-Pins Maritimes, Alger, les 3,4 et 5 novembre 2017. Ce grand rendez-vous scientifique est placé sous le thème «Mouloud Mammeri, l'amusnaw et le sourcier des convergences civilisationnelles universelles».Ainsi, de Taâsast n-Tawrirt Mimun aux plus prestigieuses universités, ce fils de l'Amusnawau penseur universel, la lumière originelle ne cessa d'éclairer et de guider l-Mulud At Mâemmer dans sa quête du savoir. Il n'envisageait pas d'insertion dans la culture universelle qui le couperait de ses racines. Sa prouesse a été de réussir la jonction et l'osmose entre ces deux mondes: faire découvrir et transmettre sa propre culture et faire bénéficier celle-ci d'apports méthodologiques et intellectuels externes. Puisse, cette célébration atteindre son objectif de témoignage complet et fidèle sur la dimension exceptionnelle de l'homme ainsi que sur la richesse de son oeuvre à travers le roman, l'essai, la poésie, le théâtre, la linguistique, l'histoire, l'anthropologie, le cinéma, etc. Cette rencontre avec le public, prévue à Médéa, dont celle où ce chercheur-enseignant aimait particulièrement travailler est, sans nul doute, un moment de communion en hommage à la résistance sereine et pacifique mais néanmoins courageuse et déterminée qu'il mena pour tous en bravant ostracisme et mauvais procès. Il entreprit souvent dans la solitude la «traversée» d'époques tumultueuses et tint le cap, fort de la justesse du combat signifiant que «Le temps n'est plus où une culture pouvait se tuer dans l'ombre, par la violence ouverte et quelquefois avec l'acquiescement aliéné des victimes». Ce levain mis au recouvrement de la mémoire a certes, depuis, porté bien des fruits. Mais Mouloud Mammeri n'occultait pas d'autres étapes qualitatives. Au -delà de l'étape de réappropriation de la fierté de soi, les objectifs en matière de préservation et de développement de la langue et de la culture amazighes qui lui étaient si chères, restent pour l'essentiel à accomplir. Ils nécessitent davantage de prise de conscience, le bannissement des approches idéologiques, le recours aux méthodes de traitement et de codification scientifiques, l'utilisation de moyens technologiques, notamment numériques, et le développement de l'enseignement. Dda l-Moulud a ouvert les voies, à chacun de les découvrir.