Le ministre de la Justice, garde des Sceaux Un accord de coopération judiciaire entre l'Algérie et les Etats-Unis est entré en vigueur le 20 avril courant. L'Ecole nationale des fonctionnaires de l'administration pénitentiaire de Koléa (W.de Tipasa), établissement opérationnel depuis août 2015, a abrité jeudi la sortie de deux promotions d'agents et d'officiers de rééducation, ce, en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. Il s'agit de la 21ème promotion d'officiers de la rééducation, (baptisée du nom du chahid Hadjila Mohamed), et la 29ème promotion des agents de la rééducation (baptisée du nom du chahid Abdelhadi Cherif) dont les éléments seront affectés vers différentes structures du secteur. Le directeur de l'école, Abdelhak Belamari, a précisé que cette opération aura lieu après une période de «formation de haut niveau». Depuis son investiture, le président Abdelaziz Bouteflika, s'est engagé dans la réforme de la justice qui a enregistré un «saut qualitatif» conforme aux normes mondiales dans le domaine, a-t-il indiqué, ajoutant que les éléments de ces deux promotions ont bénéficié d'une formation spécialisée dans les domaines des procédures pénales, le bracelet électronique et les conventions mondiales relatives aux droits de l'homme et à l'humanisation des conditions de détention. Cette cérémonie a vu l'émouvante prestation de serment et la remise du témoin aux nouvelles promotions. Louh a également honoré, les familles des chouhadas, qui ont donné leurs noms aux promotions sortantes, ainsi que les étudiants lauréats, avant d'assister à différentes exhibitions sportives et exercices de combat, réalisés par les étudiants de l'Ecole. Lors d'un point de presse tenu à l'issue de ces cérémonies, le ministre, qui répondait à une question de L'Expression, a rappelé «l'adoption récente» par le gouvernement américain d'un accord bilatéral de coopération judiciaire dans le domaine pénal, qui est entré en vigueur le 20 avril en cours. Louh a qualifié cet accord de «très important» au vu de la propagation du terrorisme et du crime organisé transfrontalier et leur impact sur la stabilité et la sécurité des pays. «Le terrorisme n'a ni nationalité ni religion», une thèse soutenue par l'Algérie depuis les années 1990, a rappelé Louh, qui a précisé que les résultats de cette démarche sont «très positifs». Le ministre n'a pas omis de se féliciter qu'une «meilleure réintégration des détenus pour des affaires de terrorisme, après leur sortie de prison» a été constatée. Le ministre a annoncé que les prisonniers impliqués dans des affaires de terrorisme bénéficient depuis quelque temps de «programmes religieux, de rite malékite, visant à combattre l'extrémisme». Ils sont dispensés suite à une convention signée avec le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Le ministre a déclaré, à l'intention de la presse, que l'Algérie s'appuie sur une approche globale dans la lutte antiterroriste qui repose sur «l'axe sécuritaire, économique, social et idéologique.» Il a souligné qu'il s'agit d'un axe «important» inscrit dans la politique de réforme du système pénitentiaire et de la coopération internationale dans la lutte antiterroriste. «Le terrorisme n'a ni nationalité ni religion», une thèse qui, a-t-il dit, est soutenue par l'Algérie depuis les années 1990». Précisant n'avoir dévoilé cet axe que pour la première fois, il a renseigné que cette démarche a porté ses fruits avec des résultats «très positifs», tout en soulignant qu'elle a été couronnée par une meilleure réintégration des détenus pour des affaires de terrorisme, après leur sortie de prison. S'agissant du second axe, qui a trait à la coopération internationale dans la lutte antiterroriste, le ministre a révélé que l'Algérie a signé des accords bilatéraux de lutte antiterroriste qui ont permis, au cours des deux dernières années, l'extradition vers l'Algérie de sept individus impliqués dans des affaires de terrorisme et de trafic de drogue. L'Algérie a procédé, de son côté, à l'extradition de six individus poursuivis par la justice de différents pays et impliqués dans des affaires de terrorisme et de trafic de drogue.