«L'Algérie projette de réussir une capacité de production oscillant entre 400.000 et 500.000 véhicules par an à l'horizon 2022» La pièce de rechange constitue un autre créneau à réglementer par le ministère de l'Industrie en mettant en place des garde-fous à cet effet. L'exportation des véhicules Renault Algérie Production constitue l'un des objectifs tracés par le ministère de l'Industrie et des Mines. C'est ce qu'a déclaré Abdessalem Bouchouareb jeudi lors de la conférence de presse qu'il a tenue à l'issue des travaux de la rencontre sur la Convention de sous-traitance, à Oran. Il dira en substance que «l'exportation des véhicules Renault produits à Oran est envisageable». Et d'ajouter que «nous sommes appelés à produire pour le marché national, mais nous tablons également à destiner une partie de cette production à l'exportation». «Et c'est là notre objectif», a-t-il précisé avant de revenir sur «la progression du taux d'intégration de cette usine automobiles». Le seuil de production de la voiture Renault semble avoir été fixé par les partenaires associés dans le projet Renault avant de passer à l'exportation. Rien de cela n'a été officiellement avancé. Mais, Abdessalem Bouchouareb revient sur une telle question en expliquant que «l'usine Renault permettra de réaliser les perspectives de son développement y compris l'exportation devant être programmée, une fois la capacité de production étant devenue égale ou supérieure à 100.000 véhicules». Le ministre, dans un autre point de vue, est revenu sur le taux d'intégration dans cette usine automobile réalisée dans le cadre du partenariat algéro-français. «Elle se situerait entre 42 et 46% d'ici 2019», a affirmé le ministre mettant l'accent «sur l'importance du développement du tissu de sous-traitance pour dépasser les objectifs escomptés». 500.000 voitures à produire d'ici 2020 D'autant plus, explique le ministre, «le gouvernement continue à encourager cette filière de l'industrie mécanique, en adaptant la réglementation avec la dynamique actuelle que connaît le secteur». Dans le sillage de ses propos, Abdessalem Bouchouareb a présenté la politique de son département en matière de développement de la filière automobile en affirmant que «l'Algérie projette de réussir une capacité de production oscillant entre 400.000 et 500.000 véhicules par an à l'horizon 2022». Ce n'est pas tout. Le ministre n'omettra pas au passage de souligner l'importance des dossiers lancés, et ceux au stade de la maturation. La pièce de rechange constitue un autre créneau à réglementer en mettant en place des garde-fous à cet effet. En ce sens, le ministre a été plus qu'explicite en annonçant à partir d'Oran que «le projet du cahier des charges portant organisation du marché de la pièce de rechange était en cours d'élaboration». Il explique en affirmant que «nous sommes sur un projet de cahier des charges pour l'organisation du marché de la pièce de rechange». La rencontre sur la Convention de sous-traitance organisée conjointement par le ministère de l'Industrie et des Mines et Renault Algérie a été rehaussée par la participation de plus de 200 fournisseurs dans le domaine de l'automobile. «Plus de la moitié est constituée par des étrangers, venus d'Europe et d'Asie, Corée et Japon», dira Abdessalem Bouchouareb mettant l'accent sur «la compétitivité globale de la filière automobile qui relève de celle effectuée à chacun de ses maillons, allant des grands donneurs d'ordre aux PME sous-traitantes». Et d'ajouter que «l'organisation du marché de la pièce de rechange intervient dans le cadre de la promotion d'un écosystème favorable au développement de la filière». Le ministre n'a pas omis de relever que «l'Algérie est déjà engagée dans les industries structurantes comme la sidérurgie et la métallurgie et projette d'investir dans les aciers spéciaux dans le cadre de la politique nationale des filières». Idem pour la plasturgie pour laquelle le gouvernement, dira le ministre, «vient d'initier un ambitieux plan en pétrochimie visant à assurer la disponibilité des intrants dérivés du pétrole». Renault lance la deuxième phase Digne de la place qui lui sied et la part importante lui revenant aussi bien sur le marché algérien que le marché africain, Renault Algérie Production compte se lancer dans d'autres investissements, tous apportant de la valeur ajoutée et de la création d'emploi. L'usine Renault Algérie se lancera prochainement dans la deuxième phase de son investissement. C'est ce qu'a annoncé, le directeur des opérations du groupe chargé de la région Moyen-Afrique-Orient et Inde, Bernard Cambier, affirmant que «nous allons lancer prochainement la deuxième phase de l'investissement Renault en Algérie». En ce sens, il dira que «l'usine subira une transformation majeure, notamment avec l'intégration du département tôlerie et peinture». Et d'ajouter que cette opération permettra à l'usine d'occuper un espace plus important et de se doter de moyens plus performants». Bernard Cambier soutient que «ces efforts se refléteront positivement sur la qualité des voitures fabriquées». La Clio 4 algérienne arrive La Clio 4, avec toutes ses options, sera algérienne à partir de la fin de l'année en cours. C'est le troisième modèle à fabriquer à partir d'Oran par Renault Algérie Production, après la Symbol et la, Sandero Stepway. La Clio 4 a été présentée aux participants à l'issue des travaux de la Convention dédiée à la sous-traitance. Les responsables de Renault Algérie Production n'ont pas avancé son prix se contentant de dire que «son tarif sera compétitif». Le Groupe Renault confirme, à l'occasion de cette rencontre, l'arrivée en production de la nouvelle Renault Clio H Phase II, avant la fin de l'année 2017. Ce 3ème véhicule «made in Bladi», permettra d'élever la production annuelle de l'usine d'Oran à 60.000 véhicules, dès cette année. Lancée le mois de novembre 2014, l'usine Renault d'Algérie a fabriqué plus de 80.000 voitures. En 2016, la moyenne de production est passée de 25.000 à 42.000 voitures par an, alors qu'on table sur 60.000 véhicules/an dès la fin 2017. La rencontre d'Oran, ayant regroupé le groupe Renault et ses partenaires algériens réunis à Oran jeudi, appuyée par le ministère de l'Industrie et des Mines autour de la Convention de la sous-traitance, a pour objectif d'accélérer le développement de la filière automobile en Algérie. Plus de 200 fournisseurs locaux et internationaux y ont pris part. 2000 emplois seront créés Etant donné que le site industriel de Oued Tlélat subira une transformation majeure dans les prochaines années, l'usine intégrera notamment les départements tôlerie et peinture, pour un passage du semi-knocked down (SKD) au completely knocked down (CKD). Ce développement de l'usine contribuera sans nul doute au nouveau modèle économique algérien et permettra au Groupe Renault d'accompagner l'Algérie dans ses ambitions d'exportation. A ce jour, le projet industriel du Groupe Renault à Oran a permis à l'industrie algérienne de fabriquer près de 80.000 véhicules, mais aussi de recruter et de former plus de 800 professionnels, d'intégrer cinq fournisseurs locaux de pièces et 150 fournisseurs de services et biens d'équipements, de créer plus de 2000 emplois directs et indirects et d'atteindre un taux d'intégration locale de 28%. Le Groupe Renault cible une masse d'achats en Algérie doublant en trois ans, qui intègre les achats locaux de pièces et de services pour les besoins de l'usine de Oued Tlélat. Bernard Cambier, directeur des opérations de la région Afrique-Moyen-Orient et Inde (AMI) du Groupe Renault a déclaré que «le Groupe Renault entend bien être aux côtés de l'Algérie pour l'accompagner dans sa volonté de devenir un fer de lance de l'automobile sur le continent africain, en la faisant bénéficier de la dynamique très forte de l'alliance Renault-Nissan». Guillaume Josselin, directeur général du groupe Renault en Algérie se dit «très fier de ce que nous avons pu accomplir depuis l'ouverture de l'usine Renault Algérie Production à Oued Tlélat en 2014. Nous oeuvrons tous les jours au dépassement de nos objectifs, ce qui fait que nous sommes en avance sur tous les jalons de notre projet». Les perspectives de croissance sont importantes, et elles nous permettront de satisfaire la demande toujours grandissante de nos clients pour nos véhicules «made in Bladi», a-t-il ajouté lors de cette rencontre marquée par la présence du wali d'Oran et de hauts responsables du Groupe Renault à l'instar de Mme Véronique Sarlat Depotte, directrice des achats de l'alliance Renault-Nissan et P-DG de Rnpo, Gaspar Gascon Abellan, directeur de l'ingénierie du Groupe Renault, Bernard Cambier, directeur des opérations de la région Afrique-Moyen-Orient et Inde du Groupe Renault, Guillaume Josselin, directeur général du Groupe Renault en Algérie et Armando Beneditto Espina, président-directeur général de Renault Algérie Production.