cet événement intitulé «Musaika Urban Jazz 100% DZ» s'inscrit dans la célébration de la Journée du jazz, coïncidant avec le 30 avril de chaque année, et décrétée par l'Unesco en 2011. Un concert de jazz, rassemblant une vingtaine d'artistes de deux générations de musiciens algériens et mettant en avant les talents du jazz algérien, s'est tenu vendredi dernier à Alger en célébration de la Journée mondiale du jazz. Organisé par l'association culturelle «Musaika» cet événement intitulé «Musaika Urban Jazz 100% DZ» s'inscrit dans la célébration de la Journée du jazz, coïncidant avec le 30 avril de chaque année, et décrétée par l'Unesco en 2011. L'événement s'est ouvert par une prestation du «Fayçal Maâlem Quartet», mené par le pianiste Fayçal Maâlem accompagné du bassiste Sid Ali Guessal, du saxophoniste Arezki Bouzid et du batteur Nacer Menia. Avec une grande fluidité dans l'exécution, les musiciens ont repris de grands classiques du jazz universel en se laissant une part de liberté d'improvisation pour faire profiter le public des talents de chacun des musiciens en solo. Le quartet a également invité sur scène le chanteur El Hachemi Lounici pour interpréter un des standards du jazz, «Sir Duke», un morceau de Stevie Wonder en hommage au pianiste, compositeur et chef d'orchestre de jazz américain Duke Ellington disparu en 1974. Le band s'est également enrichi de l'apport du grand guitariste de jazz Farid Ladjadj qui a ajouté une touche éléctro-acoustique à l'ensemble en revisitant avec le talentueux Arezki Bouzid les compositions du guitariste américain George Benson. Ce moment de grande complicité musicale entre les musiciens s'est terminé par un hommage rendu par l'association et de jeunes musiciens à Farid Ladjadj qui a reçu le trophée de la «Corde folle» pour l'ensemble de sa carrière de près de 40 ans, ainsi qu'au batteur Nacer Menia, qui a brillé par ses improvisations, et qui a reçu le trophée de la «Baguette folle». La présidente de l'association «Musaika», Fella Khelif, a tenu par cette manifestation à rendre hommage à cette génération de musiciens qui ont fait les «beaux jours de la musique algérienne», dans les années 1970 et 1980, et qui activent encore aujourd'hui tout en restant loin des projecteurs. Beaucoup de ces musiciens sont aujourd'hui «décédés et restent méconnus de la jeune génération», à l'image du guitariste Abdallah Beldi et du pianiste Sid Ali Bahri et tant d'autres, a-t-elle ajouté en estimant qu'il est aujourd'hui nécessaire de «favoriser l'échange» entre les générations. La jeune génération de musiciens de jazz était d'abord représentée par le guitariste Mohamed El Amine Soudi, qui, accompagné de Nazim Bakour (guitare), Nazim Laggoune (basse) et des chanteuses Bahdja Boudoua et Feriel Chelgham, a repris des standards de jazz en invitant Farid Ladjadj sur scène qui a également accompagné plus tard la chanteuse Kawthar Meziti. Dans un esprit de fusion musicale entre le jazz, le diwan et les musiques du Sahel, le groupe «Ifrikya Spirit» a présenté une version revisitée, avec de nombreux arrangements jazzy, des improvisations, et un jeu de scène, de son répertoire. Le groupe a fait preuve d'une grande ouverture rythmique et mélodique avec des influences de bossa nova et de jazz servies au piano par Reda Morah, à la basse par Samy Guebouba et par Chakib Bouzidi, homme-orchestre (goumbri, balafon, kora et jambé) et leader du groupe. «Musaika Urban Jazz 100% DZ» se poursuit jusqu'au 29 avril avec un master class et un second concert animé samedi par le jazzman autrichien Sigi Finkel.