L'entrée de l'usine d'El Hadjar Le secteur de la sidérurgie semble s'acheminer vers des jours meilleurs, avec le lancement des premiers essais du complexe de Bellara et le démarrage de la production des produits plats au complexe d'El Hadjar. Que peut-on espérer de mieux en ces temps de crise, sauf de voir des efforts aboutir comme dans ces deux cas de figure. En effet, deux défis de taille en Algérie pourront certainement motiver les Algériens à aller voter massivement le 4 mai prochain. Car, convient-il de noter l'annonce de l'entame des premiers essais du complexe sidérurgique de Bellara, dans la wilaya de Jijel coïncidant avec le démarrage de la production, du moins des produits plats à El Hadjar, semble avoir remonté le moral des populations de la région Est du pays. Ces derniers, misant beaucoup d'espoirs sur les deux entités sidérurgiques pour résorber l'important taux de chômage dont souffrent surtout les jeunes d'Annaba et de Jijel. Il faut dire que l'annonce du 're''démarrage de la production des produits plats au complexe d'El Hadjar est venue au moment opportun pour mettre fin à un suspense et à une polémique quant à l'échec du plan d'investissement global et la réussite de l'opération de réhabilitation et de modernisation des équipements de l'usine sidérurgique, le hf1 notamment. Ce dernier qui, rappelons-le, a fait l'objet d'une exposition au début du mois en cours, pour manque de maîtrise des technologies des équipements fraîchement installés. Une situation qui a nécessité outre la réparation des parties endommagées, l'achèvement de l'ensemble des réglages techniques nécessaires, pour le redémarrage de la production des produits plats. Une production qui permettra la diminution de la facture d'importation des produits plats, puisque la commercialisation de la production, assurera la satisfaction de la demande des transformateurs métallurgiques, comme précisé par les responsables du groupe Sider. Rappelons que le fleuron de l'industrie algérienne, El Hadjar en l'occurrence, n'a jamais été au plus bas de sa production comme ce fut le cas après l'échec du contrat de partenariat avec le géant de l'acier ArcelorMittal, où El Hadjar a fait une descente aux enfers avec une production ne dépassant pas les 300 000 t/an. Une situation nécessitant une intervention urgente de l'Etat algérien, avec, après une récupération inévitable et totale des actifs du complexe, de la mise en place d'un plan d'investissement global, moyennant une enveloppe de plus de 720 millions de dollars. Une stratégie de redressement pour préserver un pacte social au revers imprévisible. Par ailleurs, la reprise de production des produits plats à El Hadjar, intervient avec l'entame des essais du premier laminoir du complexe de Bellara, le 15 avril. En effet, trois jours après l'achèvement des travaux de l'alimentation du complexe en électricité sur la ligne Oued El Athmania-El Milia avec une capacité de 400 kilovolts. Au même titre que son alimentation en eau à raison de 150 l/s depuis le barrage de Boussiaba qui a nécessité la pose de 11 kilomètres de canalisations. Les premiers essais ont été très positifs, nous précise-t-on. Après l'achèvement des travaux d'installation du premier laminoir sur les trois prévus dans ce grand complexe industriel, le complexe entrera en phase de production totale avant la fin de 2017. Afin d'être dans les délais de réception de cet autre poumon de l'économie nationale, un renforcement drastique des chantiers, notamment en matière de main-d'oeuvre et de matériel. Le renforcement des chantiers des deux pénétrantes avec une moyenne de 1850 travailleurs et quelque 432 engins pour booster les travaux au niveau des deux pénétrantes, aux fins d'une réception prévue, avant la fin de l'année en cours, nous affirme-t-on. Les opérations sont achevées à plus de 85% par le groupe italien chargé de la construction de cet ensemble sidérurgique. Combiné au dynamisme du port de Djendjen à la faveur du parachèvement du projet de la pénétrante autoroutière entre Jijel et la ville d'El Eulma (Sétif), l'investissement sera d'un impact certain sur l'économie régionale et nationale. Au plan des postes d'emploi, au moment où les espoirs des demandeurs d'emploi se font de plus en plus sentir à El Hadjar, dont le nombre est de l'ordre de 5200 employés, le complexe de Bellara, lui, en matière de main-d'oeuvre et de postes de travail, est passé de 3250 à 4500 ouvriers et cadres. Un chiffre appelé à augmenter avec le lancement des travaux des autres unités et structures, en l'occurrence l'unité de production de chaux, l'unité de traitement des eaux, la station électrique et l'unité de réduction directe d'une capacité de 2,5 millions de tonnes par an, pour un montant de 300 millions de dollars.