Le ministre de l'intérieur répond aux partis et aux personnes qui appellent au boycott des élections législatives. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a répondu hier aux questions inhérentes aux préparatifs et aux moyens que l'Etat vient de déployer pour réunir les conditions adéquates et propices pour un bon déroulement des élections législatives du 4 mai prochain, en sa qualité d'invité de l'émission «Forum de la radio». Dans ce sens, Nouredine Bedoui n'a pas omis d'affirmer que «les élections législatives du 4 mai prochain seront l'oeuvre principale des citoyens en premier lieu; ce sont eux qui feront la différence en votant massivement», a-t-il martelé. Dans le même sillage, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a mis l'accent sur le rôle important dont dispose la Haute Instance indépendante de surveillance des élections, il considère que «cette instance est la première pierre qui a été posée pour renforcer l'édifice constitutionnel», a-t-il mentionné. Nouredine Bedoui déclare que l'élément essentiel que la Constitution a mis en valeur et de façon pérenne est bien cette instance chargée de promouvoir la culture électorale et d'assurer la formation des fonctionnaires de l'administration dans ce sens. Le ministre de l'Intérieur a affirmé que tout l'édifice constitutionnel avait comme objectif de «mettre en place des artifices juridiques pour accompagner davantage les institutions et surtout celle de la Hiise qui a un caractère constitutionnel que personne ne pourra maintenant remettre en cause, mais au contraire elle est appelée à être renforcée par d'au-tres prérogatives pour qu'elle puisse jouer pleinement son rôle», a souligné Nouredine Bedoui. Pour ainsi dire, la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise) est l'expression d'une véritable volonté de faire de la démocratie un instrument politique au service du citoyen et de la société en général. Dans le même sillage, en rapport avec les préparatifs et les moyens que les pouvoirs publics ont mis pour réussir ce rendez-vous électoral, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales insiste sur «le rôle des magistrats dans la gestion des élections et la surveillance, d'où les pouvoirs et les prérogatives que la Constitution vient de donner à la haute Instance», ajoutant que «l'Algérie a besoin d'une administration forte et d'institutions fortes pour qu'elle puisse relever tous les défis», a-t-il expliqué. Nouredine Bedoui répond aux partis et aux personnes qui appellent au boycott des élections législatives, leur rappelant que «certains veulent que le pays tourne dans le vide et qui ne veulent pas que la société civile jouisse d'un rôle prépondérant dans le processus de la démocratie participative», a-t-il noté. Dans ce sens, le ministre de l'Intérieur assure que pour «ceux qui ont recours à l'utilisation des réseaux sociaux pour appeler au boycott, il faut qu'ils sachent que l'Etat est pour la liberté de l'utilisation de la Toile, mais, il y en a aussi d'autres qui profitent de cette liberté et de la démocratie dans l'utilisation des réseaux sociaux en Algérie, ceux-là se situent en dehors de nos frontières, donc, ça sert beaucoup plus ces pays en premier lieu», a-t-il insisté. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales précise dans le même contexte qui a trait aux préparatifs liés aux élections électorales du 4 mai prochain, qu'il est tout à fait normal que l'administration mène des campagnes de sensibilisation et effectue un travail de proximité pour convaincre les jeunes en particulier et les citoyens en général de l'importance de l'acte de voter. Dans ce sens, il souligne: «Nous sommes dans notre droit de dire la vérité aux citoyens, surtout quand il s'agit des élections, il y va de la stabilité du pays et de sa sécurité», en précisant que «le pays a connu une période très sombre durant la décennie noire, que beaucoup de jeunes de la génération actuelle ne connaissent pas beaucoup cette période, alors qu'il faut leur parler du terrorisme qui a semé la mort et la destruction dans le pays», a-t-il précisé. Nouredine Bedoui assure que nous n'avons pas le droit de nous taire par rapport à ce qu'a vécu le pays en matière de déstabilisation et d'instabilité. D'ailleurs, pour le ministre, le défi réside à ce niveau, celui de la participation afin de sauvegarder et de préserver cette stabilité et cette quiétude alors que beaucoup de pays qui ont connu «le printemps arabe» sombrent dans le chaos et la dislocation de leurs Etats. Le ministre de l'Intérieur veut passer un seul message, celui d'user du droit de vote comme moyen de changer les choses pour que les institutions de l'Etat se consolident et se renforcent dans le but de sauvegarder le pays et de préserver sa souveraineté.