Le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui, tente de dissiper les doutes autours des risques de fraude qui pèsent sur les prochaines législatives. Face aux critiques de l'opposition qui s'interroge même sur la capacité de la haute instance de surveillance des élections (HIISE) de contrôler l'opération, il se contente de rassurer. « Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales prépare ces élections en coordination avec les différents secteurs et autres services sous le contrôle de la HIISE qui a tenu sa première réunion dimanche dernier », affirme Noureddine Bedoui dans une déclaration à la presse, faite jeudi dernier, en marge d'une séance plénière de l'APN, consacrée aux questions orales. Le ministre assure que « le gouvernement est à un stade avancé en termes de ressources humaines et matérielles pour assurer le succès de cette échéance électorale ». Selon lui, « tous les décrets et textes d'application relatifs aux élections ont prêts pour la tenue de cette échéance conformément aux lois ». Pour le ministre de l'Intérieur, « le succès des prochaines élections dépend de la participation de tous les acteurs de la société algérienne », appelant les citoyens à « adhérer à cette démarche en exprimant leurs voix et leur détermination à aller de l'avant ». « Il faut sensibiliser le citoyen sur l'importance des échéances électorales de 2017 afin d'en faire une véritable fête nationale ». S'exprimant sur la question des candidatures aux prochaines législatives, Noureddine Bedoui rappelle que « ce droit est garanti pour tous les citoyens et tous les partis politiques ». « Le gouvernement prépare les élections prochaines en se référant aux valeurs constitutionnelles, aux lois et à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), soulignant que le droit de candidature aux échéances électorales de 2017 est garanti pour tous les citoyens et tous les partis politiques ». Les partis d'opposition, rappelons-le, affichent leur crainte de voir l'administration prendre partie en faveur des partis au pouvoir qui « tirent toujours profit de la partialité des agents chargés de l'organisation des élections ». Le ministère de l'Intérieur est également attendu sur une question sur laquelle Noureddine Bedoui évite de s'exprimer : la révision du ficher électoral national et son ouverture aux partis pour consultation. Pour l'opposition, ce fichier reste « réservoir inépuisable de la fraude ». Et pour cause, la taille du corps électoral (23 millions d'électeurs) contiendrait, selon les leaders politiques, des millions d'électeurs fictifs que les artisans de la fraude utilisent pour fausser les résultats des élections. Ce fichier a toujours suscité la polémique entre l'opposition et le gouvernement. Lors des législatives de 2012, même la mission dépêchée par l'Union européenne pour la surveillance des élections a réclamé l'ouverture de ce fichier au public.