Le centre de vote «Bayodh 1» réservé strictement au vote de la gent féminine, n'a pas été du tout animé par la présence des femmes censées exprimer leur choix quant à ces élections législatives. Les élections législatives du 4 mai se sont déroulées dans la sérénité et le calme du point de vue sécuritaire. Mais sur le plan de l'engouement et de l'enthousiasme, ces élections n'ont pas connu cette atmosphère et ce climat qui ressemblent à celui d'une sorte de fête, bien au contraire, le jour de l'élection du côté d'Alger-Est et plus précisément à Bab Ezzouar était caractérisé par une ambiance plutôt morne et timide. La participation n'était pas massive ni importante, elle était plutôt faible de par l'affluence qui faisait défaut dans le centre de vote situé à la cité du «5-Juillet» dépendant de la daïra de Dar El Beida. Le centre de vote «Bayodh 1» réservé strictement au vote de la gent féminine, n'a pas été du tout animé par la présence des femmes censées exprimer leur choix quant à ces élections législatives. Le bureau numéro 3 étant composé d'une liste électorale constituée de 461 votants, à enregistré depuis le début de l'opération de vote jusqu'à la fermeture du bureau à 20h00, seulement 75 votants, c'est-à-dire une estimation en pourcentage ne dépassant pas 12% du suffrage exprimé. Ce constat est similaire dans les autres bureaux de vote du même centre, le chef du bureau explique que «chaque demi-heure on enregistre la venue d'une femme pour accomplir son devoir électoral», a-t-il indiqué. Cette réalité électorale on l'a vécue de visu, la faible participation se faisait constater de façon manifeste, même les présents qui sont chargés de suivre l'opération du vote et l'observer de la part des représentants des partis politiques et les indépendants ont attiré l'attention quant à l'absence d'engouement et du faible taux de participation durant ces élections législatives. Les trois centres de vote ont connu presque le même taux de participation, sauf celui de «Bayodh 3» où on a enregistré un taux relativement respectable par rapport aux autres centres restants, en affichant un taux de participation qui a avoisiné 21%, pour la simple raison, c'est que ce centre a vu la participation des éléments de l'ANP dans cette opération de vote. Le constat général de l'opération oscillait entre le dégoût de la présence durant la journée sans que cela enclenche une dynamique susceptible de créer l'ambiance tant attendue et le sentiment que ces élections législatives ne ressemblent pas du tout aux élections précédentes en raison du fiasco constaté par tous les agents et les protagonistes en charge de cette opération électorale. Certains ont expliqué ce manque d'affluence par rapport aux candidats qui se sont présentés et aussi à la situation sociale dans laquelle se débat le citoyen lambda jusqu'à se désintéresser de ce scrutin qui n'apporte rien à leurs yeux. Le scrutin du 4 mai a eu le mérite de révéler une chose qui s'est confirmée dans tous les bureaux dépendant des trois centres de vote au niveau de la daïra de Dar El Beida, à savoir que le bulletin blanc s'est invité massivement comme candidat potentiel durant la période de dépouillement et le filtrage des voix. Le bureau 3 du centre du vote «Bayodh 1» a été le théâtre de la parade de ces bulletins nuls qui se succédaient d'une façon qui laissait les présents en charge de ce dépouillement pantois, voire stupéfaits face à cette donne que nul n'attendait. En raison de 75 votants, le bulletin nul a engrangé la première place avec 22 (voix) nulles suivi par le Front de libération nationale(FLN) avec 13 voix et le Parti des travailleurs (PT) avec 12 voix et le Front national algérien (FNA) avec 7 voix et le Rassemblement national démocratique (RND) avec 4 voix.Pour ne pas verser dans les statistiques tous azimuts, on peut confirmer une chose: dans les trois centres qu'on a couverts, on peut témoigner que ces élections législatives ont montré que beaucoup d'Algériens qui ne voulaient pas recourir au choix du boycott ou de l'abstention, ont donné une leçon de civisme à la classe politique en place, par le simple fait d'user de ce droit de vote pour sommer les représentants du statu quo soit de revoir in extremis leur copie ou de quitter une fois pour toutes la scène politique. Le sens du message est très fort, les partis en présence sur la scène seront sanctionnés de facto par cette nouvelle démarche, à savoir le bulletin nul.