Ces élections n'ont pas souri au RCD Le RCD s'est exprimé hier à travers son communiqué sur les résultats des législatives. «Cette ultime fraude rend encore plus aléatoire le principe même du combat démocratique institutionnel et expose la nation à tous les périls... «Les auteurs de cette manoeuvre mesurent-ils les conséquences de cette irresponsabilité?», s'est interrogé le RCD. Lors de ce scrutin, «le taux réel de participation ne dépasse pas les 25%», est-il fait savoir. Ce parti a fait remarquer qu'«une partie considérable des électeurs a voté blanc». Il est relevé dans ce document que «l'élection a été entachée par des irrégularités dépassant largement les traditionnelles manipulations». «Le vote groupé des corps constitués (...) et le comportement partial de l'administration s'est aggravé», est cité en exemple. Le RCD indique également que «plusieurs bureaux de vote ont été carrément retirés des tirages au sort pour la surveillance des partis (...), des bulletins de partis du pouvoir circulaient librement aux alentours des bureaux de vote(...), des gendarmes ont accompagné des fonctionnaires qui ont déplacé des urnes vers des endroits inconnus et des surveillants ont été menacés et chassés des bureaux au moment du dépouillement». De même qu' en Kabylie, indique-t-on, «le vote des militaires, tous munis de procurations, a provoqué des incidents qui ont éloigné des urnes les citoyens et dissuadé toute participation féminine au scrutin, amplifiant une abstention qui a mécaniquement profité aux listes du pouvoir et à ses candidats potiches». «Pis encore, à Bouira, les forces de l'ordre ont observé passivement des activistes de la démagogie locale saccager des urnes dans des bureaux de vote connus pour être des fiefs électoraux du RCD», poursuit-on.«Notre proposition d'une instance indépendante d'organisation des scrutins à tous les niveaux n'est pas une mesure administrative. Elle est le levier politique qui donne du sens au combat pour la consécration de la souveraineté populaire», est-il souligné.«Notre pays affronte une crise économique, financière et politique qui fragilise considérablement l'Etat», est-il rappelé. «Cette instabilité aurait dû imposer plus de retenue et interdire les sorcelleries politiciennes», déplore-t-on. «Avant l'entame de la campagne électorale, nous avions averti sur la tendance lourde qui éloigne, de scrutin en scrutin, nos compatriotes des urnes. Cette attitude est à la fois le résultat des fraudes électorales à répétition, porte ouverte à la corruption endémique, de la fermeture ou du contrôle médiatique et des obstructions, et entraves récurrentes et multiformes érigées contre les activités des partis politiques et du mouvement syndical et associatif autonomes», peut-on lire également.