le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi Les compagnies d'assurance ont passé les derniers mois à la recherche de cabinets d'audit pour remettre un rapport sur cette question en ce mois. Le secteur des assurances compte bien poursuivre son renouveau en 2017 notamment après les directives du ministre des Finances, Hadji Baba Ammi. Celles-ci sont claires et il a demandé aux compagnies d'assurance de remettre un audit sur leur solvabilité car il a pointé du doigt un sous-approvisionnement dans le secteur. Mais à cause des législatives, le délai ne peut pas être respecté. A qui les patrons des compagnies remettront-ils alors le rapport? Ce contre-temps est ennuyeux car la question est grave puisque, selon le ministre, certaines compagnies n'ont pas constitué les provisions selon le coût moyen réel et ce sont ces compagnies qui auront des problèmes, a-t-il prévenu. Ces compagnies sont surveillées par la Commission de supervision des assurances et elles étaient à la recherche de cabinets d'audit pour remettre un rapport sur cette question en ce mois. Mais il n'y a pas que le ministère qui se soucie du sort des assurances. Même le Conseil national des assurances a émis quelques propositions. Il y a aussi les professionnels qui se sont prononcés sur la question et ils ont envahi les réseaux sociaux pour s'exprimer sur le sujet. Dans un article intitulé Assurance: le marché algérien face à ses imprudences, un courtier en assurance a rappelé que le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, est monté au créneau pour mettre en garde les compagnies d'assurance ou certaines d'entre elles, contre des pratiques jugées périlleuses pour leur solvabilité, notamment celles qui conduisent à minorer le montant des engagements envers les assurés. Des mesures correctives sont attendues en 2017, ce qui revient à mettre ce dossier sous l'oeil vigilant du régulateur sectoriel, en l'occurrence la commission de supervision des assurances (CSA). Un audit externe est déjà commandé pour l'expertise du poste provisions techniques pour être achevé le 31 mai 2017. Mais pour autant, le marché sortira-t-il des incertitudes qui pèsent sur lui? se demande le même professionnel. Il est pour le moins curieux que les assureurs, via leur association, restent aphones sur une question si délicate, est-il ajouté. Il est souligné que la solvabilité des compagnies d'assurance est un enjeu crucial pour la sécurisation des acteurs et des systèmes. A la différence du secteur bancaire, celui de l' assurance génère du passif sous forme de dettes et de provisions techniques plutôt que de l'actif en raison du décalage plus ou moins important entre la survenance du sinistre générateur du paiement de l'indemnité et le règlement effectif de cette indemnité. La gestion de ce passif est au coeur du dispositif prudentiel et réglementaire qui encadre l'activité de l'assurance en Algérie comme ailleurs. Le dispositif prudentiel et réglementaire est bâti essentiellement sur les provisions pour sinistres à payer suffisantes (idée de prudence) qui sont destinées à mettre de côté la valeur estimative des sinistres survenus et non payés. Elles doivent être constituées par référence à l'application séquentielle des méthodes appelées le dossier par dossier, le coût moyen, la cadence de règlement et enfin la méthode forfaitaire ou de blocage en privilégiant, au final, la méthode qui dégage la réserve la plus élevée. Les méthodes prévues par la réglementation constituent un outil de surveillance et de contrôle de la qualité du provisionnement.