Une manifestation au double aspect culturel et économique Plusieurs dizaines d'artisans venus de diverses régions d'Algérie prendront part à cette manifestation dont l'ouverture est annoncée aujourd'hui à 10h du matin. Le Salon national de l'artisanat revient cette année dans sa 9ème édition. La manifestation se tiendra à partir de dimanche 14 mai au niveau du jardin Mohand-Oulhadj situé au centre de la ville de Tizi Ouzou. Plusieurs dizaines d'artisans venus de diverses régions d'Algérie prendront par à cette manifestation dont l'ouverture est annoncée à 10h en présence des représentants des pouvoirs publics. Ainsi, dans sa 9ème édition, le Salon national de l'artisanat profitera aux professionnels d'exposer leurs produits à un large public habitué à venir en masse découvrir les produits locaux. Ils seront artisans bijoutiers, vanniers, couturières et autres venus de toutes les régions d'Algérie. En l'espace de quelques jours, le jardin Mohand-Oulhadj se parera de toutes les couleurs d'Algérie. Cette manifestation au double aspect culturel et économique sera également l'occasion de faire écouler une production de plus en plus difficile à sauvegarder. La rareté de la matière première pour certains et la rareté des opportunités de vente pour d'autres a fait que le produit de l'artisanat est menacé de disparition. Pourtant, l'Etat met les moyens sans limites afin de développer ce créneau pivot de l'industrie touristique nationale. Pour beaucoup de connaisseurs en la matière, le salon en question doit être une opportunité non pas uniquement pour vendre, mais aussi pour lancer une véritable réflexion sur l'avenir de ces métiers qui disparaissent les uns après les autres. En effet, la manifestation qui est à sa neuvième édition doit constituer une halte afin de comparer les objectifs atteints et ceux qui restent à atteindre. La wilaya de Tizi-Ouzou a un besoin vital en ce genre de manifestations qui sont d'ailleurs nombreuses. Nombreuses mais inefficaces au vu des résultats obtenus. Ce Salon national de l'artisanat à titre d'illustration n'a pas encore révélé son rôle dans le paysage politique local bien qu'il soit à sa neuvième édition. Après une dizaine d'années, le secteur de l'artisanat n'a pas bougé d'un iota ni les artisans d'ailleurs qui continuent de changer de métier les uns après les autres pour survivre. Aujourd'hui, des voix s'élèvent pour réclamer que les tâches soient rationnellement réparties. L'organisation de ces manifestations doit revenir aux professionnels de l'événementiel. Connaissant leur domaine, ces derniers, en faisant un bénéficie sur l'organisation, sauront placer l'artisanat dans sa dimension économique au lieu de le laisser dans la pure tradition folklorique. En fait, le constat est similaire pour tous les salons et les foires qui se tiennent. Les organisateurs, généralement des fonctionnaires de l'administration, placent ces manifestations dans la catégorie folklore. Le coté économique ne figure que dans le discours officiel. On a assisté à des dizaines de salons du produit du terroir, mais on continue encore de voir la cerise, à titre d'exemple, se vendre sur les trottoirs. Les produits n'ont jamais intégré les circuits commerciaux officiels. Que dire alors de l'export...