Le niveau d'excellence auquel sont parvenues les relations entre les Etats-Unis et l'Algérie perdure depuis des années Cette visite va permettre d'une part de confirmer la qualité des relations bilatérales entre les deux pays et d'autre part de rechercher les voies et les moyens de les approfondir dans les domaines politique, économique et sécuritaire. C'est une visite de travail importante qu'a initiée Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, depuis hier à Washington pour contribuer au renforcement des relations bilatérales et ausculter les questions politiques et sécuritaires d'intérêt commun. Ce déplacement de deux jours sera dominé par le premier tête-à-tête avec son homologue américain, Rex Tillerson, entretien conforté aussitôt par des rencontres successives avec plusieurs hauts responsables de la nouvelle administration Trump et des membres influents du Sénat ainsi que de la Chambre des représentants. Cela prouve le niveau d'excellence auquel sont parvenues les relations entre les Etats-Unis et l'Algérie depuis plusieurs années, les deux pays entretenant des contacts soutenus, à la fois politiques, économiques, mais aussi sécuritaires, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, un dossier qui est devenu crucial et pour lequel Washington salue volontiers le rôle majeur d'Alger. Les deux ministres algérien et américain vont se pencher non seulement sur les questions bilatérales, au sujet desquelles la satisfaction est réciproque, mais ils vont également se pencher sur des sujets sensibles comme la situation dans la région du Sahel, les Etats-Unis suivant avec beaucoup d'intérêt l'évolution du processus de stabilisation en soutenant avec force les efforts déployés par l'Algérie pour rétablir la paix aussi bien au Mali qu' en Libye. Les discussions entre Lamamra et Tillerson ont également concerné des dossiers essentiels, inscrits à l'agenda des Nations unies, comme la question du Sahara occidental, le processus de paix au Moyen-Orient et la crise en Syrie. Sur ces chapitres, la diplomatie algérienne oeuvre sans relâche à expliciter sa position avec des arguments objectifs en privilégiant sans cesse la recherche du dialogue et le respect de la légalité internationale. Cette visite va permettre d'une part de confirmer la qualité des relations bilatérales entre les deux pays et d'autre part de rechercher les voies et les moyens de les approfondir dans les domaines politique, économique et sécuritaire. Pour Alger et Washington, c'est également une opportunité pour étayer la concertation politique en perspective de la prochaine session du dialogue stratégique qui est devenue un événement majeur dans la coopération entre les deux pays. C'est un secret de Polichinelle, les Etats-Unis apprécient depuis longtemps le rôle joué par l'Algérie, aux plans diplomatique et sécuritaire et ils ont salué à maintes occasions son expérience de qualité dans la lutte contre le terrorisme, devenu un fléau international. A ce titre, le département de Rex Tillerson avait réaffirmé en février dernier que l'Algérie est un «partenaire solide» des Etats-Unis, «jouant un rôle constructif dans la promotion de la stabilité régionale». Rappelons à titre indicatif que dans une fiche technique sur l'Algérie publiée en février au lendemain de la prise de fonction du nouveau secrétaire d'Etat, la nouvelle administration américaine a relevé «la densité et la richesse des relations bilatérales», avec une mise en relief de l'importance des dialogues politique et militaire soutenus entre Alger et Washington, à un moment où les Etats-Unis commencent à s'intéresser de près au potentiel économique algérien, qualifié récemment de «destination attractive pour les entreprises américaines» par le département d'Etat. En témoignent la relance en 2016 des discussions sur l'accord Tifa, l'appui américain pour l'accession de l'Algérie à l'OMC et son accès au système généralisé de préférence américain qui ouvre aux pays bénéficiaires l'accès de leurs produits au marché américain avec des conditions tarifaires préférentielles.