Le plus jeune des présidents français Nous y voilà. Nous sommes déjà au coeur de la République en Marche! Certes, ce n'est ni de gauche ni de droite, mais c'est tout droit! Ce n'est pas du hollandisme et encore moins du sarkozisme! Emmanuel Macron fait partie de cette nouvelle génération qui veut rompre avec les traditions politiques. Alors qu'on s'attendait à voir des personnalités politiques émerger du MoDem, parti favori, voilà qu'on se retrouve avec un outsider! Un Premier ministre, Edouard Philippe, porte-parole d'Alain Juppé, pendant la campagne de la primaire de la droite, est nommé à Matignon, au grand dam des Républicains qui vont devoir trouver la parade, à moins d'un mois des législatives. Il leur sera sûrement difficile de se positionner dans cette nouvelle façon de jouer. Désormais, tout le monde aura affaire au macronisme! Macron est une belle musique dont la partition est autant compliquée que difficile et nul ne sait sur quel pied danser au sens propre et au sens figuré. Ça fait un mélange, mais il le faut bien pour tirer le bon grain de l'ivraie, paraît-il. Macron s'érige comme le chevalier du renouveau. Une nouvelle forme de politique pour une France nouvelle qui entend se débarrasser de tout ce qui est encombrant. Dites-moi ce que vous voulez et je vous dirais qui vous êtes! «Ce n'est pas de la finance, et puis tant mieux si jamais je le suis, il faut en profiter, car on est en pleine crise et elle est terrible!». Et puis, on est au pas de course avec la «franciade» et la catastrophe risque de tomber entre les mains de l'opposition qui saura l'exploiter. L'opposition en France est une lame à double tranchant. Cette opposition a deux extrémités. L'une fasciste et l'autre idéaliste! Jusqu'ici, la France a été à l'abri. Tout a fonctionné à l'américaine, entre démocrates et républicains, entre droite et gauche. Mais cette fois-ci, Macron a été élu face à Marine Le Pen, qui a doublé son score depuis les précédentes élections présidentielles. Macron a certes gagné car il a joué le rôle de barrage face à l'extrême droite, mais beaucoup restent sceptiques face au projet peu précis d'un candidat hors du commun, puisque son ascension fulgurante démontre sa différence. Le parallèle USA-France risque de ne pas s'arrêter là. On en a fini avec l'ère Bush, le boucher, pour le remplacer par un homme d'héritage afro-américain, le premier président noir qui aura présidé les Etats-Unis, le renouveau américain disait-on! Jeune adepte de la paix et du vivre ensemble sur le globe! Le monde entier y a cru! Obama, le Nobel de la paix, aura été plus guerrier que son prédécesseur et ce, aux antipodes de l'image du «Black Jesus» qui nous a été présentée lors de sa campagne présidentielle. «Yes we can»! Il a surtout réussi à faire le lit de Trump. Croisons les doigts pour que Macron ne fasse pas de même avec Marine Le Pen, bien que la France demeure l'héritière du siècle des Lumières.