le coach des Merengues sur le point d'offrir au real le doublé Cela fait cinq ans que le Real Madrid patiente: requinqué par Zinédine Zidane, le club merengue espère décrocher ce soir son 33e titre de la Liga et remédier enfin à cette longue attente, sachant qu'un nul à Malaga (19h) lui suffit pour devancer Barcelone. Cinq saisons sans Liga, à l'échelle du grand Real, c'est une éternité, une anomalie, une plaie ouverte à panser au plus vite. Par bonheur, la «Maison blanche» a trouvé un guérisseur en la personne de Zidane, en passe d'offrir au club son premier doublé championnat-Ligue des champions depuis 1958. Avec «Zizou» sur le banc, le leader madrilène (90 pts) n'a besoin que d'un point lors de la 38e et dernière journée pour succéder au FC Barcelone (2e, 87 pts). L'équipe catalane, elle, doit battre Eibar et espérer une défaite madrilène pour arracher un troisième sacre consécutif, ce qui offrirait un bel adieu au Camp Nou à l'entraîneur Luis Enrique, sur le départ en juin. Mais le mental affiché toute la saison par le Real semble bien trop solide pour trébucher sur la dernière marche. «C'est un championnat qu'on n'a pas gagné depuis un petit moment», a rappelé Zidane ces derniers jours. «On vit pour ça. Le quotidien, pour tous les joueurs, c'est d'essayer de gagner cette Liga.» Nommé entraîneur en milieu de saison dernière, «ZZ» n'avait pu combler le retard légué par son prédécesseur Rafael Benitez. Cette fois, le Français a eu toute une campagne pour appliquer ses idées. Et un titre aujourd'hui viendrait confirmer la mue de l'ex-meneur de jeu en excellent technicien aux statistiques impeccables: 45 victoires, 8 nuls et seulement 4 défaites en 57 rencontres de Liga. Tous les voyants semblent au vert. Le Real reste sur 63 matchs officiels avec au moins un but inscrit, le club merengue n'a perdu que deux fois à Malaga sur les 30 dernières années et l'attaquant-vedette Cristiano Ronaldo aborde la fin de saison en pleine forme: 13 buts sur ses huit derniers matchs officiels. En outre, Malaga (11e) n'a plus rien à craindre ni à espérer dans cette Liga. Mais la presse espagnole a saupoudré l'atmosphère de soufre: d'abord en rappelant que l'équipe andalouse touchera 1 M EUR si le Real est sacré aujourd'hui, en vertu d'une prime prévue dans l'accord de transfert d'Isco à Madrid en 2013. Et ensuite en plaçant sur le devant de la scène l'entraîneur de Malaga, Michel, ancienne gloire du Real, très critiqué en Catalogne après avoir déclaré qu'il préfèrerait accueillir le club merengue avec «une haie d'honneur» plutôt que de lui faire «un sale coup». Quant au propriétaire qatari de Malaga, Abdullah Al-Thani, il a écrit sur Twitter que «les racailles de Catalogne ne sentiraient pas l'odeur du titre en Liga», à la grande indignation du Barça. Dans cette ambiance tendue, le Real redoute de revivre ses pires cauchemars. En 1992 et 1993, deux défaites lors de l'ultime journée, à chaque fois à Tenerife, avaient privé les Madrilènes du titre et sacré les Barcelonais. «Nous ne pouvons pas spéculer», a tranché Zidane. «Nous devons essayer de gagner ce match, les choses sont claires dans nos têtes.» Le Français vise aujourd'hui son quatrième trophée d'entraîneur après la Ligue des champions 2016, la Supercoupe d'Europe et le Mondial des clubs. Et le cinquième pourrait suivre puisque le Real disputera à nouveau la finale de C1, le 3 juin contre la Juventus Turin, avec un somptueux doublé en vue. Côté Barça, Lionel Messi (35 buts) risque de devoir se contenter du titre honorifique de meilleur buteur, ou «pichichi». Mais l'Argentin rêve sans doute d'arracher la Liga pour achever en beauté le mandat de Luis Enrique, sans quoi il faudra se rabattre sur la coupe du Roi le 27 mai en finale contre Alaves. Au stade Vicente-Calderon aussi, ce sera l'heure des adieux: l'Atletico Madrid y jouera son ultime match officiel avant déménagement. Ce sera contre l'Athletic Bilbao (6e), engagé dans une course à trois avec Villarreal (5e) et la Real Sociedad (7e) pour le gain des places qualificatives à l'Europa League. Programme des matchs: Avant-hier: Grenade-Espanyol Barcelone 1 - 2 Hier à 16h: Sporting Gijón-Betis Séville Deportivo La Corogne-Las Palmas (18h) Leganès-Alavès (18h) FC Séville-Osasuna (20h) Aujourd'hui: Atlético Madrid-Athletic Bilbao (15h45) Celta Vigo-Real Sociedad Valence CF-Villarreal FC Barcelone-Eibar (19h) Malaga-Real Madrid.