Alors que les responsables du cinéma s'organisent en Algérie pour la présentation du film événement du cinéma algérien, Ben Badis du réalisateur Bassel El Khatib, qui sera présenté à Constantine, Alger et Oran, l'Algérie sera vraisemblablement absente des principales réunions de concertations du cinéma arabe à Cannes qui s'organisentss en marge du festival. Un panel arabe regroupant les Egyptiens, les Tunisiens, les Jordaniens, les Marocains et les Libanais a débattu hier du présent et l'avenir de la croissance des marchés internationaux du film organisé par la société égyptienne MAD solution au Club des membres de La Plage Royale. L'Arab film institute (AFI) organise en collaboration avec La Commission royale du film jordanienne (RFC) et le Centre cinématographique marocain, une table ronde pour essayer de comprendre les raisons pour lesquelles seuls quelques films arabes ont réussi à transcender les frontières et à traverser la scène internationale du film. Le panel comporte plusieurs membres de l'AFI et les principaux experts de l'industrie de la région, dont la productrice tunisienne Dora Bouchoucha, le producteur algérien Salem Brahimi, la productrice marocaine Lamia Chraïbi, le réalisateur irakien Mohamed Al Daradji et le producteur égyptien Mohamed Hefzy et sera modéré par George David, directeur général de la RFC. Mais le plus important évènement demeure les prix accordés aux films arabes non sélectionnés au festival de Cannes. Ainsi le Centre du cinéma arabe (ACC) dirigé par l'Egyptien Alaa Karkouti chapeaute un prix délivré par un jury de 24 membres de 15 pays différents. Ce jury est présidé par le critique de film et journaliste égyptien Ahmed Shawky. Neuf films provenant d'Egypte, de Tunisie, du Liban, d'Arabie saoudite et de Jordanie ont atteint la compétition finale. Sont éligibles à cette compétition les films arabophones dont la première a eu lieu lors de Festivals internationaux de films en dehors du monde arabe en 2016 et qui impliquent au moins une société de production provenant du Monde arabe. La Tunisie et l'Egypte occupent une place privilégiée dans la liste des finalistes et qui a été dévoilée dernièrement. L'Algérie reste absente dans la liste des films. Les Tunisiens ont également présenté hier le nouveau fondS franco-tunisien (Cnci - Tunisie, CNC - France) ce samedi 20 mai au stand tunisien, juste à côté du stand algérien. Cannes, c'est également l'occasion d'annoncer la création d'un nouveau festival à Amman, dont la première édition aura lieu en 2018, selon un nouveau concept qui sera dévoilé lors d'une réception organisée au Pavillon jordanien le 22 mai. Le festival de Cannes, c'est également l'occasion D'attribuer des prix hors circuit cannois. Ainsi le Prix jeune talent Women in motion a été attribué à la réalisatrice et scénariste palestinienne très controversée Maysaloun Hamoud qui a réalisé en 2016 son premier long- métrage, Je danserais si je veux (Bar Bahar). Ce prix, accompagné d'un financement de 50 000 euros, permettra à Maysaloun Hamoud de poursuivre ses projets cinématographiques. En 2016, Leyla Bouzid avait remporté ce prix pour son film A peine j'ouvre les yeux. L'Arab film institute (AFI) organise en collaboration avec La Commission royale du film jordanienne (RFC) et le Centre cinématographique marocain, une table ronde pour essayer de comprendre les raisons pour lesquelles seuls quelques films arabes ont réussi à transcender les frontières et à traverser la scène internationale du film. Une présence active du cinéma arabe à Cannes et qui contraste avec la présence de l'Algérie sur la Croisette. [email protected]