Le président américain Donald Trump était attendu hier à Jérusalem-Est occupée à la veille d'entretiens avec le président palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie occupée sur le processus de paix actuellement à l'arrêt depuis 2014. M.Trump s'entretiendra aujourd'hui avec le président palestinien à Beithlehem, en Cisjordanie occupée après un entretien hier soir avec le chef du gouvernement de l'occupation israélienne Benjamin Netanyahu. Les dernières négociations israélo-palestiniennes, sous l'égide américaine, ont capoté en avril 2014. Jérusalem-Est occupée est au coeur du conflit. L'esplanade des Mosquées, se situent à Jérusalem-Est occupée par Israël en 1967 et annexée en 1980, annexion non reconnue par l'ONU et la communauté internationale. Jérusalem-Est est destinée à devenir la capitale naturelle de l'Etat de Palestine indépendant. Le président américain cherchera lors de son périple dans la région à «faciliter» la reprise de l'effort de paix et à obtenir des deux parties des engagements et des mesures de confiance, disent ses collaborateurs. Son administration a prévenu de ne pas attendre un vaste plan diplomatique au cours de la visite. «Enclencher le début d'un processus ne signifie pas aller jusqu'à sa fin», a toutefois prévenu Ali al-Jarbawi, politologue palestinien. Mahmoud Abbas et Netanyahu n'ont pas eu d'entretien direct substantiel depuis 2010. M.Abbas a rapporté avoir dit à M.Trump à la Maison Blanche début mai qu'il était prêt à rencontrer Netanyahu sous son «parrainage». M.Trump a déjà semé le trouble en prenant initialement ses distances avec la solution à deux Etats. La création d'un Etat palestinien coexistant avec Israël est la référence de la communauté internationale. Son conseiller à la Sécurité nationale, le général HR McMaster, a cependant signifié que le président pourrait s'être ravisé. Quand il rencontrera M. Abbas, Donald Trump exprimera son «désir de dignité et d'autodétermination pour les Palestiniens». Sur la colonisation, considérée par l'ONU et la communauté internationale comme illégale et un obstacle majeur à la paix, M.Trump a déjà réfréné Israël. Mais «nous n'avons aucune exigence de gel», a dit le nouvel ambassadeur américain David Friedman. Depuis l'élection de Trump à la présidence américaine, les activités de colonisation israélienne dans les territoires occupés ont repris sans frein. M.Trump a en outre promis pendant sa campagne électorale de déplacer l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, rompant avec la diplomatie historique des Etats-Unis et le consensus observé par la communauté internationale du fait du statut disputé de la ville sainte.