L'ANP a renforcé sa présence au niveau de cette zone, mobilisant des moyens colossaux dont l'aviation, le long de la bande frontalière. La situation sécuritaire est très tendue aux frontières algéro-libyennes. Depuis vendredi dernier les raids opérés par l'aviation égyptienne contre des positions des groupes terroristes affiliés à l'Etat islamique ont suscité une inquiétude poussant les forces de l'Armée nationale populaire à déclencher l'alerte maximale. L'intervention de l'aviation égyptienne intervenait alors comme un acte de représailles contre l'Etat islamique après l'assassinat de plusieurs citoyens égyptiens de confession chrétienne. Chose qui suscite de nombreuses interrogations sur cette intervention, à savoir si ce n'était pas seulement un prétexte. Les autorités libyennes n'ont pas hésité à exprimer leurs préoccupations et aurait demandé l'intervention de l'Algérie pour mettre fin à cette situation du fait que celle-ci s'aggrave de plus en plus à l'ombre des violences déjà vécues au quotidien entre des fractions terroristes et l'armée libyenne qui peine à installer un calme du moins précaire. Dans cette regrettable ambiance la Libye sombre de plus en plus dans le chaos et sans nul doute, cela ne sera pas sans conséquences sur la sécurité des frontières de l'Algérie d'où la mobilisation des troupes militaires de l'ANP le long des frontières avec une stratégie de prévention et un plan d'offensive et contre-offensive contre les terroristes qui, selon des sources bien informées, n'hésiteront pas à s'aventurer à tenter de traverser la bande frontalière. L'ANP a renforcé sa présence au niveau de cette zone, mobilisant des moyens colossaux dont l'aviation, le long de la bande frontalière. L'Algérie n'aura pas attendu pour prendre les mesures adéquates afin de faire face à d'éventuelles surprises. L'offensive égyptienne n'inquiète pas que l'Algérie qui a toujours opté pour des solutions pacifiques sans violence et sans armes, mais aussi la communauté internationale. La Libye qui avait espéré enfin trouver un aboutissement à sa crise politique et sécuritaire grâce aux efforts diplomatiques de l'Algérie, notamment depuis le déplacement de l'ex-ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, actuellement ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, se retrouve désormais dans une nouvelle phase de violence. A qui profite la situation chaotique en Libye? C'est la question qui devait être soulevée au plus haut niveau. Car l'on se demande également si les efforts de l'Algérie pour un retour au calme en Libye ne sont pas la cible? L'Algérie, engagée dans un processus de médiation pour des négociations entre Libyens afin d'instaurer un accord politique entre les différentes parties adverses libyennes, n'a eu le choix que de mobiliser les troupes de l'ANP aux frontières, surtout qu'on n'écarte pas que les terroristes de Daesh, en fuyant les zones de pression seront tentés d'infiltrer le pays. Autre contexte qui pourrait inciter les terroristes à s'introduire en Algérie via les frontières maliennes craignent nos sources. C'est l'implosion de l'organisation terroriste Ansar el Charia. Celle-ci vient d'admettre sa défaite et de revendiquer sa volonté de dissoudre son organisation. Sa composante étant activement recherchée n'hésitera pas à disparaître dans la nature soit en rejoignant d'autres groupes sous la coupe de Mokhtar Belmokhtar, ou l'alliance des terroristes du Sahel. Autre éventualité: sa composante pourrait également opter pour rejoindre le territoire de l'Algérie, d'où toute l'énergie de l'ANP à affronter cette menace!