14.000 soldats sont mobilisés aux frontières Est Des sources très bien informées confient qu'un important lot d'armes a transité depuis la Libye vers la Tunisie au cours de ces derniers jours. L'Armée nationale populaire poursuit avec rigueur sa vaste opération de ratissage dans la région frontalière Est enjambant les trois pays voisins, Algérie, Tunisie et Libye à la recherche d'éventuels tunnels qui auraient été forés conjointement par les réseaux de la contrebande et les groupes terroristes. Quoique cette information soit démentie par le ministère de l'Intérieur de la Tunisie, il n'en demeure pas moins que l'ANP insiste pour s'assurer de l'existence ou non de ces tunnels par ses propres moyens. Du matériel militaire, des renforts le long des frontières communes et d'autres combinaisons de lutte antiterroriste définissent les mesures entreprises par l'ANP pour préserver la sécurité du territoire, notamment à l'ombre des violences incessantes en Libye, les activités des contrebandiers, les trafiquants d'armes et la mobilisation des groupes terroristes qui rejoignent de plus en plus le mont Chaâmbi en territoire tunisien, devenu une passoire pour l'ensemble de ces réseaux où ils convergent de concert. Des sources très bien informées confient qu'un important lot d'armes a transité depuis la Libye vers la Tunisie au courant de ces derniers jours, d'où le renforcement du processus de sécurité par l'ANP. Tout en maintenant l'action de la stratégie de prévention contre d'éventuels menaces, l'ANP a procédé à la mise en place d'un dispositif sécuritaire draconien en conséquence des donnes sur le terrain détériorées depuis juillet dernier. Les mêmes sources n'écartent pas le retour massif de terroristes depuis la Syrie et l'Irak ayant rallié l'organisation sanguinaire Daesh, connue aussi sous le nom de l'Etat Islamique. La nébuleuse qui subit des revers au Proche-Orient suite aux opérations militaires menées à son encontre, aussi bien par l'Armée arabe syrienne, l'Armée irakienne que par l'aviation américaine va certainement chercher à se mettre à l'abri. La Libye est un terrain fertile où d'ailleurs on a annoncé le transfert de milliers d'éléments de Daesh. Ce qui a provoqué un véritable branle-bas de combat en Algérie. A l'égard de ce développement conçu de concert entre différents réseaux de criminalité, l'ANP outre le quadrillage des régions frontalières dressé par les GGF et les unités spéciales, a décidé de renforcer son effectif. 14.000 soldats sont mobilisés aux frontières Est faisant jonction avec le tracé frontalier tunisien et au Sud-Est dans la bande frontalière algéro-libyenne. Mais ces frontières ne sont pas la seule inquiétude sécuritaire de l'ANP qui est au-devant de la scène au Sud. Un militaire au grade de capitaine a été assassiné dans la vaste zone de Tamanrasset par des contrebandiers confient des sources sécuritaires concordantes dans des circonstances qui n'ont pas été dévoilées. Selon ces mêmes sources, les réseaux de la contrebande et les réseaux terroristes agissent de concert, souvent pour faire diversion, soit dans le but d'accomplir une transaction d'armes soit pour faciliter une infiltration d'un groupuscule terroriste. Assiégée par des pays en pleine crise sur tous les plans, l'Algérie consciente de la situation explosive à ses frontières aussi bien à l'est, au sud-est, mais au sud qui n'échappe pas au même constat, entend défendre la stabilité du pays avec tous les moyens. D'ailleurs, c'est dans cet état d'esprit de clairvoyance que le dernier numéro d'El-Djeich évoque la question des frontières menacées par divers réseaux criminels, à savoir contrebande, terrorisme, immigration clandestine et trafic de drogue pour actionner la sonnette d'alarme, notamment sur «d'éventuelles infiltrations de groupes terroristes». Pour la revue, «l'Algérie fait face à de réels et importants défis militaires». Rendant compte d'un diagnostic précis portant des tonnes d'informations recoupées et vérifiées, l'auteur appelle à une mobilisation de tous les acteurs concernés, notamment à la menace de plus en plus perceptible aux frontières partagées avec la Libye. Cependant, loin de l'alarmisme des Occidentaux qui conseillent à leurs ressortissants d'éviter de se rendre en Algérie. Cette réaction significative qui a mis en alerte l'Algérie renseigne sur la gravité de la situation contre laquelle le pays doit «se prémunir», insiste la revue qui met en garde contre les conséquences que peut engendrer le contexte actuel en Libye qui échappe au contrôle. La stratégie sécuritaire initiée par l'Algérie pour parvenir à retrouver le chemin d'une paix même relative, a toutes ses chances d'aboutir, pourvu que les invités surprises de la communauté internationale d'outre-mer évitent de venir s'imposer comme l'intermédiaire turbulent d'un constat déjà compliqué pour pêcher dans les eaux troubles.