La promotion des technologies de l'information et des télécommunications demeure un objectif majeur pour les pouvoirs publics. «Cette rencontre est une occasion propice pour les échanges d'expériences», a déclaré Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologie de l'information dans son allocution d'ouverture de la conférence régionale des pays arabes sur le développement des télécommunications qui s'est ouverte dimanche à Alger en présence de 200 participants. Cette rencontre préparatoire à la 4e Conférence mondiale de développement des télécommunications (Cmdt), qui se tiendra en mars prochain du 7 au 15 mars 2006 à Doha, a réuni en plus de l'Union internationale des télécommunications plus de 200 délégations représentant les pays arabes, rehaussée par la présence du ministre somalien des Télécommunications, M.Ahmed Djaber. Pour sa première sortie médiatique sous sa nouvelle casquette, Boudjemaâ Haïchour a mis l'accent sur les efforts déployés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans le but de booster le secteur des télécommunications à travers un budget consistant. Optimiste, le représentant du gouvernement, en dépit des premiers résultats, reconnaît que le meilleur est à venir d'ici à cinq ans avec la concrétisation de l'ensemble des objectifs contenus dans le nouveau programme quinquennal qui accorde d'importantes sommes aux télécoms. Chiffres à l'appui, Boudjemââ Haïchour rappellera que «plus de 24 milliards de dinars ont été consentis pour le développement de ce secteur» dans le cadre du plan de soutien à la relance économique. Le ministre a également indiqué que plus de «16,3 milliards de dinars» ont été dégagés pour les infrastructures et «50 milliards de dinars» seront consacrés pour couvrir l'ensemble des activités du secteur, y compris les équipements du parc de la Nouvelle-Ville scientifique de Sidi Abdellah. Par ailleurs, le ministre s'est réjouit de ces efforts qui ont atteint 1,5 million d'abonnés à Internet, une télédensité de 31%, plus de 7 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, 11.168 établissements scolaires reliés à Internet un réseau de la fibre optique de 35.000 km et à l'horizon 2010 un micro-ordinateur pour chaque famille. Soulignant le rôle de l'Algérie dans le développement des TIC, M. Haïchour a indiqué que «notre pays occupe une place importante» et «contribue de manière efficace» aussi bien au niveau arabe qu'au plan africain, notamment dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad). D'ailleurs le représentant régional de l'Union internationale des TIC, M. Brahim El-Haddad, a souligné l'importance de la rencontre d'Alger par les principaux axes relatifs au développement des télécommunications qui se doivent d'être définis et qui seront soumis à la Cmdt. Ces résolutions doivent en outre sensibiliser les dirigeants arabes sur le sujet. L'importance de la valorisation des ressources humaines a été, par ailleurs, soulignée par les intervenants qui voient en le secteur des TIC des opportunités à mettre au service du développement économique de la région. Il est à souligner que l'objectif de la Cmdt, qui se tient tous les quatre ans, est de faire le point sur les progrès accomplis dans le secteur des TIC et d'établir les priorités et les stratégies pour son développement en plus d'être un support pour la promotion de la coopération et de partenariat à l'échelle internationale afin d'améliorer les infrastructures et de renforcer les institutions. La quatrième Cmdt se penchera sur les questions financières et investissements, le développement des ressources humaines, le développement du réseau et les nouvelles technologies, la politique et la réglementation, l'accès universel et les TIC et les programmes spéciaux en faveur des pays les moins avancés.