66.000 policiers, 50.000 gendarmes et presque autant de militaires mobilisés! Plus d'une année de travail a été nécessaire pour élaborer ce plan de bataille qui comprend entre autres la mise en place de «snipers» du Web qui surveilleront la Toile 24 h sur 24. Des zones rouges ont été créées, système de vidéosurveillance, des détecteurs de métaux et des brouilleurs ont aussi été mis en place et des appareils de brouillage des téléphones mobiles... Plus de 66.000 policiers, 50.000 gendarmes et presque autant de militaires mobilisés! On prépare à attaquer un pays ennemi, mais tout simplement...les examens de fin d'année des trois cycles scolaires. En effet, après l'énorme scandale qui avait ébranlé le baccalauréat 2016 où les sujets des examens avaient fuité sur les réseaux sociaux nécessitant à ce que la moitié des épreuves soient refaites, les hautes autorités du pays ont pris le taureau par les cornes. Depuis une année, elles ont chargé les services du ministère de l'Education nationale de coordonner la préparation des épreuves de fin d'année avec, tenez-vous bien, tous les corps des services de sécurité, à savoir la police, la gendarmerie et l'armée. Elles ont ainsi préparé un plan de guerre, avec des mesures des plus radicales, en plus d'avoir mobilisé plus de 100.000 hommes, deux fois plus que lors des dernières élections législatives. 14.000 policiers assureront de ce fait les 4000 opérations d'escorte de l'acheminement des sujets par les voies terrestre et aérienne. Les centres de préparation des sujets ont, eux, été transformés en véritables «bookmaker» avec l'installation d'un système de vidéosurveillance infrarouge des plus modernes, et d'appareils de brouillage des téléphones mobiles. Des détecteurs de métaux et des scanners ont également été installés à l'entrée de ces centres, lesquels ont été aménagés en deux zones, une zone verte gérée par leurs propres services de sécurité et une zone rouge gérée par 40 policiers dont huit spécialisés dans la vidéo-surveillance sous l'autorité d'un commissaire principal et dont l'accès est interdit aux non-détenteurs d'un badge. Les sujets seront sous haute surveillance en étant gardés dans 50 salles équipées d'un système de vidéosurveillance et d'un système de brouillage au niveau des directions de l'éducation sous la supervision d'un policier et d'un gendarme. Ils ne passeront pas la nuit dans les salles d'examens, mais seront acheminés le jour même sous une forte escorte! On se croirait dans un film hollywoodien...Encore plus incroyables, des«snipers» du Web surveilleront la Toile 24 h sur 24 pour détecter toute information suspecte qui pourrait chambouler le bon déroulement de ces épreuves. Ce sont des équipes spécialisées dans la lutte de la cybercriminalité dépendant des services de sécurité qui seront à pied d'oeuvre sous l'autorité de l'Organe national de prévention et de la lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication pour suivre les activités des utilisateurs des réseaux sociaux et contrer toute tentative de fuite des sujets en un temps record et de poursuivre les contrevenants. Ce plan antifraude est digne des films d'espionnage, on dira même que c'est un peu trop pour préparer des examens scolaires. Mais il y va de la crédibilité de l'Education nationale et des institutions du pays. Surtout que malgré ces grosses mesures, le moins que l'on puisse dire draconiennes, les sujets des épreuves des langues arabe et française de l'examen de fin de cycle primaire ont été mis en ligne sur les réseaux sociaux! Un scénario du même genre au prait de graves conséquences sociales sur le pays. D'ailleurs, l'année dernière la situation avait failli dégénérer n'était-ce l'intervention du président de la République et de l'Armée qui a participé à l'organisation de la deuxième session. Attention donc, des examens sous haute tension...!