Il s'agit de deux équipes qui ont été battues lundi dernier. Cette demi-finale semble arriver au très mauvais moment pour ces deux équipes. Notamment pour celle d'Annaba dont on peut dire qu'actuellement la coupe d'Algérie est très loin de ses préoccupations. Comment peut-il en être autrement pour une formation dont la situation actuelle en championnat est désastreuse? C'est bien le qualificatif qui convient pour un classement qui la place en 15e position. C'est-à-dire dans celle d'un potentiel relégable. La réussite des Annabis en coupe d'Algérie ne s'est pas confirmée en championnat et cela n'a pas du tout plu à ses nombreux supporters qui font du maintien une obligation à un onze en proie au doute le plus pernicieux. Ces supporters-là ont très mal réagi lundi dernier à la suite de la défaite enregistrée face au MCOran en championnat. Un MC Oran que la formation des Tuniques rouges avait dominé 15 jours plus tôt dans un quart de finale de coupe d'Algérie disputé à Blida. C'est justement ce que n'ont pas pardonné ces supporters excédés de voir leur équipe présenter un double visage. Mais en réagissant de la sorte, ils ne font que mettre la pression sur des joueurs qui en ont peut être assez d'être pris pour cibles. Avant le match du MCO, les résultats de l'USM Annaba en championnat avaient pourtant été encourageants avec une victoire sur le CABBA puis un match nul obtenu à Tizi Ouzou face à la JSK, ce qui constituait une véritable performance. En plus, il y avait eu cette qualification en coupe d'Algérie qui aurait dû transcender le groupe. Mais la spirale de victoires s'est éteinte et le MCO en a profité à satiété. Il reste qu'il faudra bien disputer cette demi-finale de coupe d'Algérie, sorte de cadeau qui s'offre pour oublier les déboires du championnat. L'USMAn traîne dans cette compétition le handicap de vivre à l'ombre de Hamra, l'autre équipe de la ville d'Annaba qui, elle, a inscrit son nom parmi les vainqueurs du trophée (en 1972 face à l'USMAl). Les coéquipiers de Hadi Adel savent qu'ils ont le devoir de ne pas décevoir une fois de plus une galerie sans cesse exigeante d'autant que l'équipe dispose d'un effectif riche en éléments de valeur. Mais ces Annabis-là vont avoir à affronter une formation de l'ASO dont on se demande si elle n'a pas été grisée par son aventure en coupe. Il est incontestable que cette formation de Chlef est la révélation de la saison en cours en championnat. Avec des moyens dérisoires et un effectif rajeuni, elle a toujours fait partie du lot des équipes du haut du tableau. Jusqu'à ces derniers jours, elle se battait pour la 3e place du classement général mais la défaite enregistrée, lundi dernier, à domicile, face à l'USM Alger, a sonné le glas de ses ambitions en ce domaine. Et il faut se demander si cette défaite n'est pas venue parce que l'équipe avait l'esprit tourné vers la coupe d'Algérie et cette demi-finale à disputer face à l'UMAn. C'est que cette aventure en coupe d'Algérie captive les gens de Chlef et avec eux, les joueurs. La victoire sur le MC Alger en quart de finale a fait revivre à la ville les moments de 1992 lorsque son équipe était parvenue à se qualifier pour la finale. Une finale qu'elle avait, cependant, perdue à Oran face à la JSK. Aujourd'hui, il n'y a ni la JSK, ni l'USMA, c'est-à-dire des équipes devant lesquelles l'ASO n'aurait eu que peu de chance de s'imposer. Alors le rêve est permis pour les hommes de l'entraîneur Amrani qui semble avoir fait du championnat un objectif secondaire pour se consacrer entièrement à la coupe d'Algérie. Avec un tel scénario, l'ASO est forcée de réussir car une élimination serait synonyme de terrible désillusion. Autant dire qu'à Chlef, on n'y pense même pas.