Malgré la victoire, Soudani et ses partenaires doivent améliorer leur style de jeu Le football étalé avant-hier soir à Tchaker, a longtemps sérieusement mis en difficulté le Onze algérien, le sélectionneur Alcaraz savait pertinemment que ce premier test, avant d'affronter le Togo, devait impérativement relancer l'EN. De retour au stade Tchaker de Blida, après la campagne totalement ratée en début d'année à la CAN 2017, l'EN que drive désormais l'Espagnol Lucas Alcaraz, aura finalement réussi son premier test sous l'ère du nouveau sélectionneur des Verts. Une victoire certes très difficile à arracher en match amical face à des Guinéens toujours aussi tranchants, au cours d'une rencontre dont le résultat final (2-1), aura en tous cas permis aux Verts, de renouer avant tout avec le goût du succès. Il est vrai que face à un sparring-partner de la Guinée très solide, et surtout dont le football étalé avant-hier soir à Tchaker, a longtemps sérieusement mis en difficulté le Onze algérien, le sélectionneur Alcaraz savait pertinemment que ce premier test, avant d'affronter le Togo, devait impérativement relancer l'EN. D'ailleurs, dès l'entame de cette rencontre qui s'est jouée en présence d'une affluence peu nombreuse, le Onze de départ algérien aligné par Alcaraz, et au sein duquel apparaissait pour la première fois sur le côté droit défensif le jeune Attal, un joueur polyvalent, et pur produit de l'académie du Paradou AC, les Verts avaient longtemps «cafouillé» leur football. Des Verts visiblement encore «convalescents», et qui éprouvaient toutes les peines du monde pour se mettre réellement au diapason d'un adversaire guinéen présent sur tous les ballons, et surtout venu au stade Tchaker de Blida, pour damer le pion une fois de plus à l'EN. Il est vrai que la Guinée a rarement réussi à l'Algérie, que ce soit à Conakry ou bien à Alger, notamment au stade du 5-Juillet où les Guinéens avaient défait les Verts en match amical (2-1), sous l'ère du Français Christian Gourcuff qui entamait à l'époque la phase qualificative à la CAN 2017. Il était donc très important que sur le plan du mental, les Verts retrouvent avant-hier soir cette dose de confiance, brutalement perdue avec pertes et fracas, notamment depuis leur entame complètement ratée en éliminatoires en cours, qualificatifs au Mondial 2018. Les deux buts algériens inscrits avec beaucoup de maîtrise et d'opportunisme par Hanni et Soudani, ne doivent par contre, en aucun cas signaler le récurrent problème de la fébrilité affichée une fois de plus par la défense de l'EN. Pour preuve, le but égalisateur guinéen, survenu en seconde mi-temps, aura été la conséquence directe d'une très mauvaise relance de l'arrière-garde des Verts, suite à laquelle le sélectionneur Alcaraz avait «piqué» une terrible colère, sanctionnée sur le champ par la sortie de Mandi, au profit du revenant Medjani. Un Carl Medjani non retenu pour la CAN 2017, au lendemain du dernier naufrage des Verts contre le Nigeria, et qui aura réalisé un retour très hésitant, marqué au passage par deux très grosses erreurs dans sa surface, sur lesquelles l'arbitre tunisien a préféré carrément «fermer» les yeux, alors que les Guinéens méritaient de bénéficier en toute logique, d'au moins un penalty, alors que le score affichait 1-1. Les Guinéens avaient parfois sérieusement «durci» le jeu, ce qui avait malheureusement donné lieu à plusieurs accrochages, et surtout sérieusement ébranlé les nerfs d'un Nabil Bentaleb toujours aussi «impulsif», et aussi incité Guedioura d'aller constamment au choc, savamment élaboré en la matière par leur solide adversaire du jour. Le coeur des Verts y était, mais sans la manière, tel a été le premier constat du sélectionneur Lucas Alcaraz. Quant à ces éternels «imbéciles» qui n'ont pas trouvé mieux que de siffler et conspuer Slimani, au moment de son remplacement, tous ces «supporters» de l'EN n'ont décidément rien compris au football, encore moins à la notion d'un match amical qui intervenait avant-hier, au moment même où les Verts tentent de retrouver de nouvelles sensations. Il est clair que l'EN devra impérativement montrer un meilleur visage face au Togo, qualification oblige à la CAN 2019. Il n'en demeure pas moins que les Verts, version l'Espagnol Lucas Alcaraz, a prouvé au public de Tchaker que l'EN est plus que jamais en quête de rachat, notamment au lendemain de ses multiples derniers déboires en date. Reconquérir un public aussi difficile, et souvent aussi passionné que celui des Verts, fait désormais partie des nombreux défis que devra relever un nouveau sélectionneur dont les premier pas avec l'EN n'ont guère été décevants, avant-hier contre un sacré test du nom de la Guinée.