Le tribunal criminel d'Oran a prononcé hier une peine de 20 ans de prison ferme à l'encontre d'un individu accusé d'homicide volontaire. Les avocats du mis en cause désarçonné par le réquisitoire du représentant du parquet ont plaidé la légitime défense avant de demander le bénéfice des circonstances atténuantes pour conclure leur plaidoirie par une demande de requalification des charges en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Les faits pour lequel a comparu l'accusé M.Rachid, remontent au 23 décembre 2003 quand une rixe l'avait opposé à la victime, marchand ambulant tout comme lui. Le marché de M'dina grouillait ce jour-là de monde. A un certain moment de la journée, les deux marchands ambulants s'échangent quelques mots aigres doux avant que les propos ne deviennent insultes puis on vient aux mains, aux coups. Les présents tentent de les séparer mais sans résultat puisque Rachid, se sentant humilié, tire de sa poche un poignard qu'il plante dans le thorax de la victime qui tombe raide mort. Au cours de son procès, il plaidera la légitime défense arguant que la victime avait tenté de le frapper la première avec un couteau qui est resté introuvable à ce jour. Toutes ses tentatives de minimiser les charges retenues contre lui furent vaines. Le représentant du parquet insistant sur la gravité des faits retenus contre l'accusé requit une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Ses défenseurs ne trouvant comment «monter» leur plaidoirie tentent de demander la qualification des faits reprochés à leur client en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Mais voyant que les arguments avancés pour motiver une telle requête étaient maigres, ils demandèrent à la cour de faire bénéficier leur mandant des circonstances atténuantes. Au terme des délibérations, M.Rachid fut reconnu coupable d'homicide volontaire et condamné à une peine de 20 ans de prison ferme.