Aux petits soins. Notre administration nous protégera deux fois plutôt qu'une, cet été, en matière d'alimentation en eau potable. Cela a commencé par l'installation, dimanche dernier, de trois commissions nationales au ministère de l'Intérieur. C'est le ministre, Nouredine Bedoui, en personne, qui a présidé à leurs installations. Il y a celle qui est chargée de préparer et suivre la saison estivale, celle qui est chargée de relancer les activités culturelles et sportives durant cette même période et enfin celle qui devra suivre notre approvisionnement en électricité et en eau potable. Il est vrai que l'été est la saison des grandes vacances, c'est aussi celle où la demande en représentations culturelles et sportives explose. Quant à l'électricité et l'eau potable et même si leurs consommations connaissent des pics durant cette saison, les «enfermer» dans une commission «saisonnière» cela peut entraîner de fausses interprétations quant à leur importance le reste de l'année. Ceci mis à part, le ministère de l'intérieur semble décidé à nous faire passer un été sans coupures d'eau. Nous serons les derniers à nous en plaindre. Nous sommes même ravis de constater qu'un autre ministère, celui-là concerné plus directement puisqu'il s'agit de celui des Ressources en eau, a emboîté le pas au ministère de l'Intérieur dès le lendemain par l'organisation, lundi dernier, d'une réunion présidée par le ministre, Hocine Necib, qui vient de retrouver son département dans le nouveau gouvernement. Necib a rassemblé à cette occasion tous les cadres des structures s'occupant de l'alimentation en eau potable du pays. Il y avait là ceux de l'Algérienne des eaux (ADE), ceux de la Seaal, de la Seor, de la Seaco,...Le ministre les a instruits de veiller à «assurer correctement l'alimentation en eau potable, notamment en cette période estivale». Il les a même informés qu'un dispositif est mis en place pour une évaluation quotidienne de la mise en oeuvre de ses instructions. Voilà qui est clair pour les responsables qui veulent éviter des sanctions. Cette double attention de deux ministères pour un été sans coupures d'eau appelle, cependant, des remarques. La première est celle du cafouillage des missions précises de chaque département ministériel. La seconde est que ces deux institutions semblent avoir intégré le «suivi» de l'alimentation en eau potable uniquement en saison estivale. De là à penser que les coupures pourront reprendre dès l'automne, il n'y a qu'un pas. D'autant qu'au cours du premier semestre de cette année, la Seaal a procédé (selon les informations publiées sur son site Web) à 37 suspensions de l'alimentation en divers endroits de la capitale. Pourquoi ce qui est possible durant la saison estivale, ne l'est ni avant ni après? N'est-ce pas la «magie» d'une gestion politique d'un approvisionnement domestique?