Jusqu'à maintenant pas de fuite des sujets La diffusion des épreuves lors des deux premiers jours sur les réseaux sociaux quelques minutes seulement après leur distribution, aura irrité le ministère de tutelle. Le dispositif anti-fraude du ministère de l'Education nationale contre la fuite des sujets du bac a connu un durcissement hier. L'accès aux réseaux sociaux a été en effet bloqué très tôt dans la matinée. Il n'a été rétabli qu'à partir de 10h30 pour qu'il soit bloqué une nouvelle fois à 13 h. La perturbation n'a pas concerné que les réseaux sociaux,mais aussi d'autres services de messagerie, tels que Viber et Whatsapp. La diffusion des épreuves lors des deux premiers jours sur les réseaux sociaux quelques minutes seulement après leur distribution, aura irrité le ministère de tutelle. Nouria Benghabrit qui s'est engagée avant le debut de l'examen, rappelons-le, sur l'empêchement de la fuite des sujets avant le début du bac, un pari réussi jusque-là, veut visiblement aller à la sécurisation totale de l'examen. C'est ce que les candidats et leurs parents ne cessent de solliciter d'elle. La diffusion des sujets avec autant de facilité pour ces derniers, est incompréhensible et condamnable à plus d'un titre. Le plus grave dans l'histoire pour les parents d'élèves et les candidats, c'est que le ministère de l'Education et ses partenaires de la Dgsn et du MDN n'ont pu ni identifier les auteurs ni déterminer avec exactitude l'identité des diffuseurs des sujets, c'est-à-dire si ce sont des élèves ou des gens qui font partie du personnel encadrant l'examen du bac. L'impact de la diffusion des sujets du bac est certes minime par rapport à la fuite des sujets. Mais sa répétition a fini quand même par entacher le déroulement de l'examen. La lutte contre la diffusion des sujets est très compliquée a fait part récemment Nouria Benghabrit à Mascara où elle a donné le coup d'envoi pour l'examen du BEM. Pour y lutter efficacement, la ministre de l'Education a appelé toute la société à s'y impliquer. «Oser diffuser un sujet sur des réseaux sociaux pour discréditer un examen national et jouer avec l'avenir des élèves ne pourrait relever et s'agir que du manque d'éducation et d'une crise morale grave auprès des auteurs», a-t-elle déploré. Par ailleurs, les épreuves du troisième jour du bac se sont poursuivies dans un climat des plus sereins. Les sujets proposés étaient abordables que ce soit des filières scientifiques ou littéraires a mis en confiance les candidats. Ces derniers d'ailleurs n'ont pas caché leur satisfaction en sortant des centres d'examen. Le sujet de sciences naturelles pour les candidats de la filière sciences expérimentales a été à leur portée. «Les questions des deux sujets ont porté globalement sur la compréhension et l'analyse», se sont accordés à dire les candidats. Les sujets proposés étaient même très faciles pour les bons élèves. «J'ai été agréablement surpris par le sujet des sciences naturelles. Sincèrement, je ne m'y attendais pas», a déclaré Imad tout content à sa sortie du lycée Ibn El Haithem à Hussein Dey. Le sujet des sciences naturelles tombe à point nommé pour Imad. «Il m'a remonté le moral qui a chuté hier à cause de l'épreuve des mathématiques qui m'a complètement chamboulé», a ajouté Imad. La satisfaction était aussi visible chez les candidats de la filière lettres et langues étrangères. L'examen de philosophie était lui aussi très abordable. «Les trois sujets proposés nous ont donné l'embarras du choix», ont témoigné plusieurs candidats à leur sortie du lycée Saad Dahleb à Kouba. Rappelons que les élèves de la filière scientifique et langues étrangères avaient comme épreuve dans l'après-midi le français.